Laisser les employés travailler ne serait-ce que 2 jours par semaine à leur domicile permettrait un gain de 9,8 milliards d’euros par an pour l'économie française, soit 0,5 % du PIB (d'après une étude menée par Citrix, spécialiste de la mobilité en entreprise). Or les salariés français plébiscitent désormais le télétravail !
Moins d'embouteillages et une meilleure qualité de vie
C’est du moins ce qui ressort d’un sondage mené par IPSOS et Revolution@Work, un programme lancé début octobre en partenariat avec plusieurs entreprises pour "inventer le travail de demain".
D’après l’étude, une majorité de Français (65%) employés dans un bureau se disent intéressés par le télétravail ou le travail nomade, pour trois raisons principales : réduire les embouteillages (79%), faciliter la décentralisation économique en dehors des grandes villes (71%) et pour le rythme de vie (70%). En revanche, pour "l'efficacité au travail, la productivité", les Français ne sont qu'une courte majorité (51%) à trouver que le télétravail est une bonne chose.
Selon cette étude, sur les 24% de Français travaillant dans un bureau et pratiquant déjà le télétravail, 14% le font de façon ponctuelle et 10% de façon régulière. Les Franciliens représentent 31% de ces télétravailleurs, et les cadres 41%.
Sur les 35% qui ne sont pas intéressés par le télétravail, 29% précisent que cela "ne s'applique pas" à leur activité.
4 millions de télétravailleurs
Selon une autre étude, menée par Citrix et l’institut CEBR (Centre for Economics and Business Research), c’est l’absence de solution de travail flexible qui a poussé 45 % des parents et des aidants familiaux à faire des changements importants dans leur vie professionnelle : 10 % ont opté pour un temps partiel, 10 % ont décidé de changer d’emploi, 24 % a dû quitter son emploi afin de pouvoir élever ses enfants ou s’occuper d’un proche.
Actuellement, on estime qu'en France, 4 millions d'actifs travaillent au moins un jour par semaine loin des locaux de leur entreprise et 8,8 millions sont en télétravail au moins une fois par mois.