Les Français ont fait leur choix : cette année, ils ont préféré épargner plutôt que consommer. Au vu du contexte sanitaire, cette prudence peut s'expliquer. Et il devrait en être de même en 2021, au désespoir du gouvernement.
Selon la Banque de France, les Français seront assis en fin d'année sur une montagne d'épargne de 130 milliards d'euros. Un montant considérable qui prend en compte les 50 milliards qui dorment sur les comptes courants et qui ne rapportent rien du tout. Durant le seul mois de novembre, la collecte nette sur les Livret A et Livret de développement durable et solidaire (LDDS) se montait à 3 milliards d'euros… Et à plus de 35 milliards depuis le début de l'année ! Le mois dernier a été particulier avec ce reconfinement décidé par le gouvernement pour « casser » la seconde vague. Et qui a obligé plusieurs pans de l'économie à fermer, dont les commerçants. Dans ces conditions, les Français ont préféré épargner que consommer.
Une crise sanitaire qui pousse à l'épargne
Et cela a été le cas tout au long d'une année 2020 marquée par la pandémie et un contexte sanitaire inquiétant. De fait, les Français ont mis de l'argent dans leur bas de laine par précaution, en privilégiant des placements de refuge comme le Livret A et le LDDS qui, pourtant, ne rapportent quasiment rien. Le rendement du taux, fixé à 0,5% au mois de février, est pratiquement annulé par l'inflation qui devrait s'établir cette année à… 0,5%. Malgré tout, les épargnants continuent de faire confiance dans ces placements, qui conservent une grande popularité en raison de leur liquidité et du fait qu'ils sont exonérés d'impôts et de prélèvements obligatoires.
Des placements sécurisés
Le gouvernement exhorte pourtant les Français à consommer plutôt qu'à épargner, afin de relancer la machine économique en grippe à cause de la pandémie. Mais les perspectives ne sont guère réjouissantes, avec l'explosion attendue du chômage et des faillites l'année prochaine… La Banque de France prévoit ainsi une épargne à hauteur de 70 milliards d'euros en 2021, soit un total de 200 milliards d'euros mis de côté durant ces deux années. Deux fois plus que le montant du plan de relance des pouvoirs publics.