La hausse généralisée des prix n'a pas terminé de tourmenter le pouvoir d'achat des consommateurs. Aux caisses des supermarchés, la valse des étiquettes est une réalité en particulier sur les produits alimentaires.
La hausse du coût des matières premières, la flambée des prix de l'énergie, les difficultés liées à la chaîne d'approvisionnement,… Toutes ces raisons expliquent l'augmentation de l'inflation observée ces derniers mois. Et la guerre en Ukraine ne fait rien pour arranger les choses. Le pays est en effet le principal producteur mondial d'huile de tournesol… Pour les industriels comme pour les distributeurs, il est impossible de ne pas passer la facture aux consommateurs. Et cela se sent aux caisses des supermarchés : selon l'institut IRI, les prix ont augmenté en moyenne de 0,58% en février sur les produits de grande consommation. La hausse s'est établie à 1,49% en mars.
Le pouvoir d'achat en berne
La hausse des prix est encore plus sensible sur les produits alimentaires, puisqu'elle a été de 1,73% en moyenne le mois dernier. Et selon les produits, les prix peuvent être encore plus élevés, comme sur les pâtes qui ont bondi de 13%, de l'huile et de la farine (+7%),… Le mois d'avril devrait être redoutable du côté du pouvoir d'achat, avec une augmentation des prix prévue de 3%. Soit le niveau obtenu après les négociations commerciales annuelles entre industriels et distributeurs…
Les industriels réclament des hausses
Dans son plan de résilience, le gouvernement a d'ailleurs prévu de rouvrir ces négociations, car les producteurs ne peuvent faire autrement que d'appliquer les hausses de prix sur leurs produits. Et cela risque de faire mal au portefeuille. La FNSEA, principal syndicat agricole, réclame ainsi une augmentation immédiate de 8 à 10%. L'ANVOL, l'interprofession de la volaille de chair, veut une hausse de… 20%. Les consommateurs vont devoir arbitrer leurs achats dans les grandes surfaces, ce qu'ils ont d'ailleurs déjà commencé à faire.