Pas question de laisser les restaurateurs ouvrir clandestinement. Ceux qui seront pris à accueillir de nouveau du public, alors qu'ils doivent rester fermés en raison de la crise sanitaire, seront privés de fonds de solidarité.
Les restaurateurs qui ouvrent malgré l'interdiction administrative pourraient ne plus avoir accès au fonds de solidarité pendant un mois. Et en cas de récidive, ils ne pourront plus en bénéficier du tout. C'est la menace proférée par Bruno Le Maire au micro de RTL alors que les témoignages de professionnels qui reçoivent de nouveau du public se multiplient. Le ministre de l'Économie veut absolument que cela ne fasse pas tâche d'huile : même s'il s'agit de « cas isolés », « je ne veux pas que ça se répande, que ça devienne soit une habitude, soit une façon de braver l’interdit ». Il rappelle qu'il s'agit d'une règle collective « pour garantir la santé de tous ».
Le gouvernement gronde
L'hôte de Bercy admet que « c’est extrêmement dur pour les restaurateurs, moralement et économiquement ». Mais il ajoute que rien ne justifie de ne pas respecter les règles, « qui sont des règles sanitaires ». La sanction ne se limite d'ailleurs pas qu'aux restaurateurs : en fait, tous les commerces qui rouvriront malgré la fermeture administrative seront concernés par la fin de l'accès au fonds de solidarité. Celui-si s'élève à 10.000 euros par mois ou une indemnisation de 20% du chiffre d'affaires de 2019 dans la limite de 200.000 euros par mois.
Respect des règles sanitaires
Les centres commerciaux non alimentaires de plus de 20.000 mètres carrés sont désormais fermés depuis dimanche dernier. Bruno Le Maire plaide pour un maintien du couvre-feu à 18 heures, plutôt qu'un reconfinement. Le couvre-feu représente un coût de 6 milliards d'euros par mois, contre 15 milliards pour une mise sous cloche du pays avec fermeture des commerces et des écoles. Or, « vous en faites des choses avec neuf milliards, vous pouvez en rénover des hôpitaux, des crèches, des écoles, des universités ».