Malus auto : nouvelles règles, plus pénalisantes

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 3 mars 2020 à 6h58
Automobiles France Fevrier 2
@shutter - © Economie Matin
20000 EUROSLe malus automobile maximum est de 20.000 euros.

Le malus auto, en 2020, subit changement sur changement. Et alors qu’on pensait que le dernier changement allait survenir durant l’été puisque la rumeur parlait d’un report de la part du gouvernement, il a eu lieu le 1er mars 2020. Désormais, c’est le test basé sur le cycle WLTP qui est en vigueur… ce qui risque de faire augmenter la facture des voitures neuves. Explications.

WLTP vs NEDC : qu’est-ce que ça change ?

Jusqu’au 29 février 2020, les émissions polluantes des voitures prises en compte pour le calcul du malus auto étaient tirées du test sur le cycle NEDC. Vivement critiqué, surtout depuis le DieselGate, il a été remplacé par le test sur le cycle WLTP. Ce dernier est plus précis et plus réaliste : le calcul se fait sur une distance de 23 kilomètres, soit sur une durée de 30 minutes, et, surtout, sur une vitesse moyenne plus élevée (47 km/h contre 20 km/h auparavant).

Le test sur le cycle WLTP devrait faire grimper le taux d’émissions polluantes pris en compte pour le calcul du malus : on estime que le CO2 rejeté lors du test WLTP est 10% à 25% supérieur à celui calculé sur le test NDEC, selon les modèles.

Une nouvelle grille pour pallier la hausse, mais… un double malus

Afin de ne pas trop pénaliser les constructeurs, le gouvernement a prévu une nouvelle grille pour le malus auto : après avoir baissé le niveau de déclenchement du malus minimum de 50 euros à 110 grammes de CO2 par kilomètre au 1er janvier 2020, il a été relevé à 138 g/km au 1er mars 2020. Tous les seuils de la grille ont été ainsi relevés de 28 g/km, pour compenser en partie l’augmentation du taux lié au nouveau test.

Mais cela ne suffira pas à tout compenser : certains modèles pourraient voir leur malus exploser, notamment les SUV, tandis que des modèles qui n’avaient pas de malus en ont désormais un.

D’autant plus que, depuis le 1er mars 2020, les finitions du modèle sont prises en compte : pour un même modèle avec la même motorisation, il y a désormais un malus pour le modèle de base et un autre malus, plus élevé, pour les finitions haut de gamme.

Les futurs acheteurs ont donc tout intérêt à bien s’informer auprès du concessionnaire, surtout s’ils optent pour des finitions spéciales : le prix final d’achat pourrait bien être supérieur à ce qu’attendu.

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Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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