En sept ans, le chômage en France a augmenté de 75%. Certains patrons dénoncent le manque de flexibilité sur le marché du travail, tandis que les écarts entre salariés précaires et travailleurs protégés par leur statut ou leur contrat de travail ne cessent de se creuser. Malgré tout, lors d'une réunion avec les partenaires sociaux, le Premier ministre Manuel Valls a réaffirmé qu'il "ne touchera pas au contrat de travail à durée indéterminée dans sa forme actuelle".
Assouplir le CDI ? Pas question
Manuel Valls, entouré du ministre de l'Economie Emmanuel Macron et de son homologue au Travail François rebsamen, reçoivent l'ensemble des leaders syndicaux et patronaux à Matignon ces jours-ci. Au menu des discussions, l’assouplissement du CDI. Mais clairement, le gouvernement ne veut pas entendre parler d’un nouveau contrat de travail, plus souple, moins rigide, plus facilement cassable.
Un contrat que le patronat appelle de ses vœux depuis de nombreuses années, mais que les syndicats rejettent.
Les leaders de la CFDT et de la CGT ont assuré à l’issue de la réunion hier que le Premier ministre s'est engagé à "ne pas toucher au contrat de travail".
Les trois-quarts des salariés sont en CDI
Aujourd’hui, la France compte 25,8 millions d’emplois, dont 3 millions d’indépendants (11,6 %) et 22,8 millions de salariés (88,4 %). Parmi les 22,8 millions de salariés, 76 % d’entre eux sont employés à durée indéterminée dans le secteur privé ou public, soit les trois quarts de l’ensemble des actifs occupés.
Par ailleurs, on estime que près de 3,2 millions d’employés ont un statut précaire, soit parce qu’ils sont en contrat à durée déterminée, soit parce qu’ils sont indépendants ou intérimaires, stagiaires ou en contrat aidé.