À première vue, le bilan 2018 du marché automobile français est solide, avec une progression des immatriculations neuves de près de 3%. Mais le secteur a essuyé des vents contraires.
L’an dernier, ce sont 2 173 481 immatriculations neuves qui ont été vendues en France, selon les données du Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA). La croissance d’une année sur l’autre s’établit à 2,97%, ce qui de prime abord est plutôt encourageant. Mais le diable se cache dans les détails : le dernier trimestre a marqué un coup d’arrêt, en particulier en décembre où les immatriculations neuves ont reculé de 14,4%.
Nouvelles normes européennes
Selon les constructeurs, le mouvement des « gilets jaunes » a contribué à la « morosité ambiante » ressentie par les consommateurs. Mais le marché est toujours sous le coup de la mise en œuvre, à la rentrée, des nouvelles normes d’homologation anti-pollution édictées par l’Europe. En août, les immatriculations avaient ainsi bondi, de manière très artificielle, de 40% : les constructeurs avaient alors multiplié les remises pour écouler leurs stocks de voitures non compatibles avec ces normes.
PSA en pôle position
Du côté français, le groupe PSA tire son épingle du jeu avec des ventes en hausse de 13,36%, grâce entre autres à l’apport d’Opel/Vauxhall. Renault doit se contenter d’une progression de 2,48%, avec une chute brutale des ventes en décembre (-19,21%). Les véhicules diesel n’ont plus la cote auprès des automobilistes : à 40%, leur part baisse de 7 points en 2018. Ils représentaient 70% en 2012.