Le milliardaire visionnaire Elon Musk n’a pas une bonne estime de l’intelligence artificielle et de la robotique, du moins pas si elles ne sont pas contrôlées. Ses propos sur l’intelligence artificielle ont d’ailleurs créé des conflits entre lui et le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, qui estime au contraire qu’elle ne présente aucun risque. Mais concernant les robots tueurs, Musk n’est pas le seul à s’inquiéter.
Les robots tueurs : l’arme de nouvelle génération
On connaît déjà les drones pour les frappes chirurgicales, largement utilisés par les Etats-Unis et qui ont fait de nombreuses victimes collatérales. Mais l’industrie de l’armement veut aller plus loin : de véritables robots autonomes sont en projet. Non seulement il n’y aura plus besoin de dépêcher des combattants humains, ce qui limite les risques de pertes au sein des armées, mais il sera même inutile d’avoir des soldats derrière des commandes d’ordinateur comme c’est le cas pour les drones. Les robots vont combattre seuls, comme dans un film de science-fiction.
L’industrie est loin d’avoir déjà dans ces cartons ces nouveaux robots mais Elon Musk et une centaine de PDG d’entreprises, essentiellement dans la high-tech et l’Intelligence Artificielle, ont écrit une lettre ouverte à l’ONU. Ils demandent que l’Organisation des Nations Unies prenne les devants concernant cette nouvelle génération d’armes.
Un véritable danger pour l’Homme : les armes autonomes
Parmi les signataires de la lettre parue dimanche 20 août 2017 et diffusée par l’ONG Future of Life on compte Elon Musk, bien évidemment, mais également le PDG de Deep Ming (Google) Mustafa Suleyman, d’autres PDG, plusieurs universitaires et des chercheurs. Tous estiment que les armes autonomes présentent un réel risque pour l’humanité.
Elles pourraient être piratées par des cyberterroristes, utilisées par des dictateurs et, surtout, mener à des conflits « d’une échelle jamais vue auparavant » allant à des « vitesses difficiles à concevoir pour les humains ». En somme, il est possible que les conflits échappent des mains de celles et ceux qui les ont lancés.
« Nous n'avons pas beaucoup de temps pour agir. Une fois ouverte cette boîte de Pandore, elle sera difficile à refermer. C'est pourquoi nous (vous) implorons de trouver le moyen de nous protéger de ces dangers » demandent les signataires à l’ONU qui avait prévu des réunions sur le sujet dès ce lundi 21 août 2017, réunions finalement repoussées à novembre 2017.