S'il est une entreprise qui a bénéficié de la crise sanitaire à plein, c'est bien Netflix. La plateforme de streaming vidéo, solide numéro un mondial, a recruté 26 millions d'abonnés payants sur les six premiers mois de l'année.
Avec 26 millions d'abonnés payants entre janvier et fin juin (dont 10 millions au deuxième trimestre), Netflix fait quasiment aussi bien que sur l'ensemble de l'année dernière durant laquelle le service avait enregistré 28 millions de nouveaux clients. La crise sanitaire, les restrictions de déplacement, les mesures de confinement ont été profitables à la plateforme de vidéo à la demande sur abonnement. Mais comme le groupe californien l'a déjà dit, cela ne va pas durer. « Comme attendu, la croissance ralentit au fur et à mesure que les consommateurs se remettent du choc initial de la COVID-19 et des mesures de restriction », explique la direction : au troisième trimestre, Netflix ne devrait enregistrer que 2,5 millions d'abonnés payants supplémentaires.
26 millions de nouveaux clients
De plus, malgré des bénéfices multipliés par deux (720 millions de dollars), le bénéfice rapporté à l'action ne s'élève qu'à 1,59 $ alors que les analystes s'attendaient à 1,81 $. Par conséquent, Netflix a dégringolé en Bourse de plus de 10% en fin de semaine dernière, avant de se reprendre légèrement. Pas de quoi s'inquiéter outre mesure, selon plusieurs économistes, il s'agit d'une réaction épidermique des investisseurs. Netflix ne risque pas de s'effondrer : le service de streaming compte en effet 192,95 millions d'abonnés payants !
Changement à la tête de l'entreprise
Le coronavirus a paralysé une bonne partie de l'industrie des tournages en début d'année, forçant Netflix à mettre de nombreux projets sur pause. La production de programmes a repris en Asie, en Europe et en Amérique du Nord, néanmoins « les tendances actuelles sur les nouvelles infections créent plus d’incertitude [aux États-Unis] ». Enfin, le fondateur et patron du groupe, Reed Hastings, commence à préparer sa succession : il a accueilli Ted Sarandos, directeur des contenus courtisé par le tout Hollywood, au poste de co-directeur général de Netflix.