Internet : demain, le réseau mondial à deux vitesses ?

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 16 mai 2014 à 5h19

Certains vont aimer, d'autres pas. Aux Etats-Unis, la toute puissante FCC, Commission fédérale des communications, s'est prononcée hier en faveur de l'instauration d'un Internet à deux vitesses. Kesako ?

Reprenons : aujourd'hui, que vous consultiez une vidéo sur Youtube, lisiez un article sur le Washington Post ou... Economiematin.fr, en théorie, les données transitant des serveurs de ces trois médias transitent à la même vitesse vers votre ordinateur. C'est le principe de neutralité de l'Internet : toutes les données sont transportées par les fournisseurs d'accès à Internet dans les mêmes conditions, gratuitement, puisqu'aucun de ces trois sites, et les millions d'autres à l'identique, ne paie quiconque pour que leurs données soient transportées et affichées chez les internautes finaux.

Sauf que certains groupes médias essentiellement, gros consommateurs de bande passante, sont disposés à payer pour bénéficier d'un transport "premium" de leurs données. On pense par exemple à un service de VOD (video on demand) qui pour mieux satisfaire ses clients et en conquérir de nouveaux serait prêt à payer pour que les films et séries qu'il propose au téléchargement à ses utilisateurs démarrent plus vite. Logique ? Oui, relativement, mais façe à cela, certains idéalistes du Net craignent que les sites Internet qui refuseront de payer pour un service "rapide" se voient pénalisés dans l'avenir.

La FCC a donc estimé hier dans un avis qu'il pourrait être envisagé dans l'avenir d'autoriser les transporteurs de l'Internet, (essentiellement des opérateurs de télécommunications) de tels services payants. Une série de consultation sera entreprise et un avis rendu d'ici quelques mois.

Mais dans les faits, cela fait longtemps déjà que les gros consommateurs de bande passante ont pris des mesures pour assurer un bon débit à leurs données. Partout dans le monde, des serveurs répliquent, comme des miroirs, les données les plus téléchargées par les internautes. Un film comme le dernier SpiderMan en VOD est en fait disponible sur des centaines de serveurs différents dans le monde, pour que les internautes qui souhaitent le regarder en streaming puissent aller le chercher - inconsciemment - sur un serveur proche de chez eux. Moins les données entre leur ordinateur et le serveur ont de chemin à parcourir, moins elles engorgent Internet, plus vite elles vont...

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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