C'est parti pour un nouveau round entre la Grèce et ses bailleurs de fonds. L'Union européenne et le FMI veulent imposer de nouvelles réformes à mettre en œuvre pour débloquer une nouvelle tranche d'aide, tandis que les mesures déjà mises en œuvre sont scrutées à la loupe par une délégation de créanciers.
Cette revue des réformes va se dérouler dans les prochains jours. D'ores et déjà, Alexis Tsipras le Premier ministre grec prend date : « Nous sommes prêts à discuter de tout dans le cadre de l'accord de sauvetage et dans la limite du raisonnable, mais pas de choses au-delà du cadre de l'accord ni au-delà de la raison », a-t-il dit. Pas question de discuter de demandes qui ne seraient pas fondées « sur la logique et les chiffres », prévient-il.
Nouvelle tranche d'aide
Si Athènes et ses créanciers parvenaient à se mettre d'accord, cela ouvrirait la voie à un remboursement de 7,2 milliards d'euros de dettes publiques en juillet. L'Eurogroupe estime de son côté avoir bien avancé pour le versement d'une nouvelle tranche d'aide dont le pays a besoin pour maintenir ses services auprès de la population. Mais les négociations sont visiblement toujours difficiles et Athènes n'entend accepter aucune exigence « illogique ».
Une baisse supplémentaire des pensions
Le FMI et l'Union européenne exigent la mise en place de l'élargissement de l'assiette fiscale et de la baisse du coût du système de retraites. Des efforts qui représentent 1% du PIB, soit 1,8 milliard d'euros, d'ici 2018. Et 1,8 milliard d'euros supplémentaires après 2018. Or, depuis 2010 Athènes a déjà procédé à onze révisions à la baisse des pensions et le gouvernement ne veut plus poursuivre dans cette voie.