Les drones de Parrot ne font plus recette, du moins auprès du grand public. Les résultats du spécialiste français des drones affichent pour le troisième trimestre une chute spectaculaire, ce qui pousse l’entreprise à la mise en œuvre d’un nouveau plan de départ.
Avec un chiffre d’affaires de 23,4 millions d’euros entre les mois de juillet, d’août et de septembre, Parrot accuse une baisse de 40% de ses ventes par rapport au troisième trimestre 2017. Si l’entreprise parle de « pause » sur le marché du drone grand public, c’est néanmoins sur ce segment que les ventes ont été catastrophiques : les revenus issus de la vente de drones auprès de la clientèle des particuliers ont reculé de 45%, à 12,5 millions d’euros. Parrot fait face à une concurrence aiguë des constructeurs asiatiques, qui vendent des drones à prix cassé. Difficile pour le spécialiste français de s’aligner dans ces conditions.
Les ventes font du surplace
Parrot relève toutefois que la situation est bien mieux orientée sur le marché des drones pour les clients professionnels. Le groupe a même engrangé une croissance de ses ventes de 4%, à 9,3 millions d’euros. Agriculture de précision, défense, sécurité : ces segments du marché sont prometteurs, et la société prévoit que des contrats importants vont tomber à l’avenir. Malheureusement, l’environnement réglementaire n’évolue pas au même rythme que la technologie et Parrot doit composer avec la législation. La société note aussi que les ventes de logiciels et de services, notamment son offre de solutions métiers, affichent une croissance importante de 28%.
Baisse des effectifs
Ces résultats médiocres ont poussé Henri Seydoux, le PDG de Parrot, à annoncer un nouveau plan de départ. Cette fois, ce sont une centaine de personnes qui seront touchées, en particulier au sein des structures de commercialisation et de production à l’international. L’an dernier, l’entreprise avait déjà mis en œuvre des coupes claires de 290 personnes, dont 150 en France. Les effectifs de Parrot sont actuellement de 600 salariés.