Ursula von der Leyen, la nouvelle présidente de la Commission européenne, a présenté durant la session plénière extraordinaire du Parlement européen un « Pacte vert » particulièrement ambitieux.
Ce « Pacte vert » proposé à la veille d'un sommet européen, et alors que la COP25 bat son plein à Madrid, est une feuille de route dont l'objectif n'est autre que de faire de l'Europe le premier continent neutre en carbone d'ici 2050. 50 actions sont décrites dans le document, présenté par Ursula von der Leyen comme une « nouvelle stratégie de croissance ». Celle-ci doit non seulement réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi à créer des emplois tout en stimulant l'innovation. La nouvelle présidente de la Commission européenne, intronisée il y a dix jours, a mis au cœur de sa stratégie contre le réchauffement climatique une « loi climatique » qui inscrira dans le marbre la date de 2050 pour atteindre la neutralité carbone.
Négociations tendues
Cette loi sera débattue à partir du mois de mars. Il faut néanmoins que tous les pays membres donnent leur feu vert, or trois d'entre eux se font tirer l'oreille : la Pologne, la Hongrie et la République tchèque. La Commission européenne préconise un mécanisme de transition : 100 milliards d'euros d'investissements pour mettre tous les États membres de l'UE au même niveau. Une enveloppe qui sera dépensée sur les sept prochaines années dans les régions les plus vulnérables. Une manière d'arracher l'aval des pays les plus récalcitrants.
Objectifs ambitieux
Bruxelles veut également pousser les États à en faire davantage pour réduire les émissions de CO2 dès 2030 : une réduction de 50% à 55%, au lieu de 40% actuellement. Tout cela va nécessiter des négociations serrées : les objectifs du Pacte vert de la Commission vont nécessiter des investissements de l'ordre de 260 milliards d'euros supplémentaires chaque année. Les discussions pour le budget 2021-2027 commencent tout juste, mais Ursula von der Leyen veut mettre la barre haute dès le début de sa mandature.