La décision est actée : en juin 2017 la Préfecture de Paris a définitivement validé la fermeture des voies sur berges décidée par la maire Anne Hidalgo afin de les rendre piétonnes. Et la Mairie de Paris veut aller plus loin et fermer de nouvelles voies toujours sur le bord de la Seine. Mais cette décision n’est pas appréciée par les Parisiens qui se sont plains depuis le début d’une augmentation des bouchons : ils avaient raison.
Plus de bouchons dans Paris et en dehors : c’est confirmé
Ce n’est pas la première fois qu’un rapport officiel, celui du Comité d’évaluation de la piétonisation des voies sur berge, fait scandale : les rapports ont généralement été défavorables à cette réforme. Le dernier en date, publié mardi 21 novembre 2017 et dévoilé par Le Figaro, ne change pas de ton : la piétonisation a créé de véritables problèmes.
Depuis septembre 2015 le nombre de bouchons à Paris et aux abords de la Capitale a augmenté : les voitures roulent moins vite et, selon le Comité, ça impacte également la vitesse des bus puisque ces derniers n’ont pas toujours des voies dédiées.
Un paradoxe face à la politique anti-pollution ?
L’augmentation des temps de trajet, l’augmentation des trajets des bus et la répercussion du trafic vers d’autres axes semble se confirmer. Un paradoxe dans la politique urbaniste de la ville de Paris qui tente de réduire la pollution de l’air : plus une voiture reste allumée plus elle va consommer plus elle émettra des gaz à effet de serre et des particules fines.
Mais du côté de la Mairie de Paris on critique le rapport en tant que tel : Christophe Najdovski (EELV) considère qu’il s’agit d’une tentative de déstabilisation de Valérie Pécresse contre Anne Hidalgo. « Ce rapport n’a strictement aucune valeur. Le seul rapport qui compte, c’est celui rendu par le préfet de police en juin » a déclaré l’adjoint aux Transports, Christophe Nadojvski.