Pas question d’arrêter la guerre des prix pour Michel-Edouard Leclerc

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 3 octobre 2017 à 7h44
Relevement Seuil Revente Perte 1
2,4%La hausse des prix serait de 2,4% si cette réforme était acceptée par le gouvernement.

Coup de tonnerre durant les États généraux de l'alimentation. Une des mesures mises sur la table pour augmenter les revenus des agriculteurs rencontre l'opposition bruyante de Michel-Edouard Leclerc, qui veut poursuivre la guerre des prix.

La mesure, proposée par le syndicat agricole FNSEA soutenu par la Fédération du commerce et de la distribution et l'Association nationale des industries alimentaires vise à relever le seuil de revente à perte des produits. Il s'agit de faire en sorte que « les prix d'achat des produits agricoles [soient] plus rémunérateurs pour les agriculteurs », en y incluant les frais logistique et les coûts liés à la mise en marché, ce qui représenterait 15% du prix d'achat. Pas question d'augmenter les prix de grande consommation, s'insurge Michel-Edouard Leclerc.

Relèvement du seuil de revente à perte

Le grand patron de la distribution ne veut pas entendre parler d'un relèvement pouvant aller jusqu'à 15% des tarifs des produits vendus à prix coûtant : cela signifierait améliorer les marges des industriels qui seraient les grands gagnants de l'opération, selon Michel-Edouard Leclerc. « Augmenter le prix du dentifrice ou du savon [ne permettra pas] d'améliorer le revenu des paysans français », selon lui. Or, ce relèvement du seuil de revente à perte concernerait tous les produits de grande consommation, pas uniquement ceux des agriculteurs.

1,4 milliard d'euros

Le dirigeant estime que la hausse moyenne des prix s'échelonnera entre 5 et 6%. Il est rejoint dans ce nouveau combat par l'UFC-Que Choisir, qui estime que si cette réforme était mise en place, elle conduirait à une augmentation des prix de 2,4% sur les produits de grande consommation, soit 1,4 milliard d'euros pour 2018. Pour l'association de consommateurs, « augmenter le prix de vente minimal auquel il est permis de revendre un produit conduira à une hausse des prix ».

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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