Pour Martin Winterkorn, PDG de Volkswagen, la pression était intenable. La tromperie des moteurs truqués qui a été révélée aux États-Unis a coûté son poste au patron surnommé « Monsieur Qualité » en interne…
Plus dure sera la chute pour le groupe automobile, dont l'action a déjà dévissée de 40% depuis la révélation du scandale des moteurs truqués, qui embarquent un logiciel chargé de tromper les tests anti-pollution. En plus d'entraîner dans sa chute toute l'industrie automobile et de dégrader non seulement sa marque mais aussi le fameux label « Deutsche Qualität », Volkswagen se sépare de son PDG.
Temps difficile
En ces temps difficiles pour le numéro 1 mondial du marché automobile (plus pour très longtemps au vu de l'ampleur du scandale), Martin Winterkorn a donc été acculé à la démission. Le patron du groupe, en poste depuis 2007, a contribué à faire de Volkswagen l'empire que le constructeur est devenu. Malheureusement, il est aussi celui par qui le scandale est arrivé, même s'il assure n'avoir été au courant « de rien ».
Révélations
Il déclare également être « choqué » par les révélations et les événements, et « frappé » par les irrégularités et leur échelle. Le prix à payer sera plus lourd que la démission de quelques huiles (le PDG ne sera sans doute pas le seul à sauter). Les dégâts et les conséquences collatérales sont innombrables. 11 millions de véhicules dans le monde sont équipées du fameux logiciel. Volkswagen pourrait bien devoir 16 milliards d'euros aux seules autorités américaines… Et l'Union européenne n'est pas encore entrée dans la danse. Le nouveau patron sera nommé vendredi.