La « déclaration de guerre », comme l’appellent les Américains, de Poutine à l’Ukraine, ce dernier préférant parler de « mission de paix », aura eu l’effet escompté sur le prix du brut en Bourse. Mardi 22 février 2022, la hausse du prix du baril de Brent, le pétrole de la Mer Noire, a connu une accélération frôlant les 100 dollars, avant de retomber.
La situation en Ukraine fait exploser le cours du pétrole
Alors que l’Allemagne a décidé de mettre en pause le gazoduc NordStream 2 et que la dépendance européenne du gaz russe inquiète, la situation en Ukraine a conduit à un moment de panique sur le marché du pétrole brut. En Bourse, mardi 22 février 2022, le prix du Brent a connu un pic à 99 dollars le baril, au plus haut depuis 2014.
La hausse, conséquente, représente un bond de 4% du prix du pétrole en quelques minutes, vers 9 heures du matin. Et les échanges au-delà de 98 dollars se sont poursuivis une petite heure avant que la situation ne s’améliore et que le prix retombe tout en restant élevé. Mercredi 23 février 2022, avant l’ouverture de la Bourse de Paris, le cours du pétrole Brent affiche 97 dollars le baril.
Le pétrole américain, le WTI, a également connu un pic, mais moins important : il n’aura pas dépassé les 95 dollars le baril, avant de retomber à 92 dollars.
Vers un baril de brut à 100 dollars ?
L’importance de la Russie sur le plan de la production de pétrole brut, le pays faisant partie des alliés de l’OPEP, ne va pas aider les ménages et les automobilistes : la guerre en Ukraine pourrait continuer d’inquiéter les marchés durant des semaines voire des mois. Le prix du pétrole en Bourse restera donc élevé, et apparaît désormais en mesure de dépasser la barre symbolique des 100 dollars.
À la pompe, le prix des carburants qui inquiète les ménages et a un effet très négatif sur leur pouvoir d’achat, ne devrait donc pas baisser alors que le plein a déjà augmenté de plus de 5 euros depuis le début de l’année 2022 en France, porté par une hausse des prix du carburant au litre de plus de 10 centimes.