Pétrole : les prix bas se confirment, la demande augmente moins vite que prévu

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 21 août 2020 à 7h21
Petrole Prix Negatifs 1
50 DOLLARSTotal s'attend à un baril de pétrole à 50 dollars en 2050.

Pendant et surtout après le confinement, tous les pétroliers ont été concordes sur le fait que le prix du pétrole devrait rester relativement bon marché pendant des décennies. De quoi rassurer les automobilistes, le prix de l’essence et du diesel ne devant de fait pas augmenter énormément. Et ça pourrait être même mieux que prévu.

Une micro-chute du pétrole en Bourse jeudi 20 août 2020

Lors des échanges sur les Bourses mondiales jeudi 20 août 2020, le prix des barils de WTI et de Brent ont connu une micro-chute d’un niveau relativement important : 3,3% pour les premiers, 3% pour les deuxièmes. Si le prix du baril reste au-dessus de la barre des 40 dollars, cette micro-chute confirme que les prix du brut ne devraient pas augmenter de sitôt.

La baisse des prix sur le marché mondial est liée aux inquiétudes exprimées par l’OPEP+, l’OPEP et ses alliés, notamment la Russie, concernant la demande et son augmentation. Après le confinement généralisé des populations, période où la demande a connu un niveau extrêmement bas, la reprise de l’activité aurait dû entraîner une hausse de l’achat et des besoins en pétrole et dérivés.

C’est le cas… mais selon l’OPEC+ cette hausse de la demande est plus lente que ce qui était attendu. Les marchés s’inquiètent donc d’un surstock, ce qui a été l’une des principales causes des historiques échanges en négatif du mois de mars 2020.

La reprise du virus et la crainte de nouveaux reconfinements

Autre danger, pour le marché du pétrole : le regain de circulation du virus dans le monde. De nombreux pays, notamment en Europe, connaissent depuis quelques semaines une hausse des nouveaux cas de Covid-19.

Certains pays ont même déjà décrété des confinements locaux, par villes ou par régions, comme ce fut le cas en Nouvelle-Zélande. Pour les pétroliers, la menace d’un nouveau ralentissement global de l’activité humaine pèse : si les populations se retrouvent de nouveau complètement à l’arrêt, c’est également la consommation de pétrole qui va chuter.

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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