La crise du coronavirus faisait craindre le pire à la Bourse : l’arrêt de la production chinoise, et la conséquente baisse de la consommation de pétrole du pays, avaient fait chuter fin janvier le prix du baril de pétrole sous la barre des 50 dollars. La crise s’étendant, forcément, c’est reparti pour un tour.
La Bourse s’inquiète à nouveau, le baril de pétrole plonge
Après un passage à vide, sous les 50 dollars pour le WTI, début février 2020, le prix du baril de pétrole en Bourse a repris des couleurs. S’il n’a plus jamais dépassé les 55 dollars et restait loin du record de l’année 2020 de plus de 62 dollars du 3 janvier, il s’échangeait de nouveau à plus de 53 dollars le 20 février. Sauf que, depuis, la situation concernant la crise du coronavirus a largement évolué.
Au 20 février, le gros de l’épidémie restait en Chine avec quelques cas épars dans le reste du monde. Puis, tout s’est accéléré : la Corée du Sud est devenue le deuxième principal foyer d’épidémie, comptant désormais plus de 1.000 cas, et l’Italie a découvert des dizaines de cas jour après jour devenant le troisième foyer mondial et le premier européen. Désormais, au 27 février 2020, on compte 453 personnes contaminées dans la péninsule italienne et 12 morts.
L’OMS, de son côté, commence à parler de pandémie, les cabinets établissent des pronostics sur l’impact de la crise sur la croissance mondiale, les entreprises prennent des mesures de sauvegarde… et la Bourse s’inquiète à nouveau. Le pétrole a donc plongé.
Le pétrole au plus bas depuis un an
Le 27 février 2020, le WTI affichait un prix du baril au plus bas depuis le début de l’année, à 48,01 dollars, en baisse de 1,48%. Le Brent suivait la même tendance à 52,08 dollars, en baisse de 1,38%. De quoi commencer à inquiéter sérieusement les pays producteurs qui, pour l’instant, n’ont pas pris de mesures, comme une réduction de leur production, pour faire remonter le prix du brut.
Ça ne saurait tarder : le prix du pétrole est désormais au plus bas depuis un an : il faut remonter aux premiers jours de 2019 pour retrouver un baril affichant moins de 49 dollars.
Un effet sur les carburants à court terme
Cette baisse du prix du brut va, logiquement, faire du bien au portefeuille des Français puisque le prix des carburants va continuer de chuter, comme c’est le cas depuis quelques semaines désormais.
La semaine du 17 février 2020, selon le ministère de la Transition écologique et Solidaire, l’essence a connu une baisse de quelques dixièmes de centime d’euro le litre. Ce n’est pas énorme, mais avec un plein de 40 ou 50 litres, ce sont quelques dizaines de centimes d’euros qui sont ainsi économisés.