Un nouveau classement ravageur pointe du doigt les marques les plus polluantes en matière de plastique à usage unique. Coca-Cola, PepsiCo et Nestlé sont, pour la troisième année consécutive, les trop plus gros pollueurs.
Le plastique à usage unique est une véritable calamité pour l'environnement et les communautés humaines. Une initiative lancée par la Fondation Ellen MacArthur en 2018 a poussé de nombreuses entreprises à s'engager pour réduire leur utilisation de ce type de plastique, mais pour le moment du moins, les multinationales font surtout preuve de « greenwashing ». C'est le cas de Coca-Cola, PepsiCo et Nestlé, qui ont été désignés pour la troisième année consécutive plus gros pollueurs plastique par le mouvement Break Free From Plastic. Ce dernier regroupe plus de 11.000 sympathiques et organisations dans le monde. Il réalise un audit annuel qui concerne 575 marques, en s'appuyant sur le travail de milliers de volontaires qui ramassent des morceaux de plastique abandonnés dans 55 pays.
Coca-Cola, PepsiCo et Nestlé dans le collimateur
« Il n’est pas surprenant que pendant trois années consécutives ce soient les mêmes grandes marques sur le podium », explique Abigail Aguilar, coordinatrice régionale Greenpeace pour l'Asie du Sud-Est, « Ces entreprises prétendent qu’elles affrontent la crise du plastique, mais elles continuent d’investir dans de fausses solutions et s’associent avec les sociétés pétrolières pour produire encore plus de plastique ». Ces marques sont dépendantes aux emballages plastique à usage unique et les efforts promis pour en réduire l'usage n'ont pas lieu. Pire, ces multinationales promeuvent de « fausses solutions » : elles font porter le fardeau du recyclage sur les consommateurs et les communautés.
Une production multipliée par trois d'ici 2050
Le mouvement Break Free From Plastic estime que la production de plastique devrait être multipliée par deux dans dix ans, et même tripler à l'horizon 2050. Il plaide pour une transition vers une économie circulaire, en réduisant à néant les combustibles fossiles. Les entreprises visées par cet audit n'ont pas voulu commenter le rapport, mais le « name and shaming » pourrait les forcer à des engagements plus concrets à l'heure du cinquième anniversaire de l'accord de Paris sur le climat.