Agnès Buzyn a dévoilé une première série de mesures destinées à désengorger les urgences, en crise depuis six mois. Une second salve est attendue la semaine prochaine.
La ministre de la Santé s'est rendue ce lundi 2 septembre au CHU de Poitiers, un hôpital qui a mis en place des mesures pragmatiques pour résorber la crise des urgences. Celle-ci touche la moitié des services d'urgences du secteur public, soit 195 services selon le décompte du ministère. Agnès Buzyn veut « améliorer la situation » pour ces services en surchauffe, et cela commence par une meilleure prise en charge des personnes âgées. Les Ehpad et le Samu vont pouvoir communiquer par vidéo-assistance, le but était d'éviter des hospitalisations inutiles.
Des ambulances vers les cabinets de ville
Le Samu pourra également envoyer les ambulances vers des maisons de la santé ou un cabinet de ville, plutôt que vers les urgences. Agnès Buzyn entend généraliser les « filières d'admission directe », avec une incitation financière à la clé pour les hôpitaux qui joueront le jeu. Les personnels paramédicaux des urgences vont pouvoir réaliser des gestes comme des sutures ou prescrire des radios, ils toucheront un bonus de 80 euros net par mois pour ces actes.
Nouveau métier d'infirmier de pratique avancée
Enfin, la ministre de la Santé a annoncé un nouveau métier d'infirmier de pratique avancée, dont les compétences seront élargies aux urgences. Les premiers diplômés seront sur le marché du travail en 2022. La deuxième salve d'annonces, attendue pour le 9 septembre, touchera l'ensemble des acteurs de la santé qui seront reçus par Agnès Buzyn.