La France figure en bonne position des pays où la pression fiscale sur les revenus est la plus élevée. Le classement de l’OCDE n’est guère reluisant pour l’Hexagone.
Alors que le gouvernement cherche à favoriser les revenus du travail, la dernière enquête de l’OCDE sur le poids des prélèvements montre qu’il reste un long chemin à parcourir. Pour mesurer la pression fiscale qui pèse sur les revenus de chacun de ses États membres, l’organisation internationale basée à Paris a pris en compte les cotisations sociales et patronales et les impôts, puis a soustrait les prestations sociales et les allocations. Le tout a été ramené au coût de la main d’œuvre. Pour un célibataire sans enfant, la charge fiscale représente en moyenne 36,1% dans l’ensemble de l’OCDE.
Lourdes charges fiscales sur les revenus
En France, ce poids est de 47,6%, plus de dix points au-delà de la moyenne. L’Hexagone n’est cependant que quatrième dans ce domaine, ex-æquo avec l’Autriche ; ce sont la Belgique (52,7%), l’Allemagne (49,5%) et l’Italie (47,9%) qui sont sur le podium. Le Chili est le pays où la charge fiscale est la plus légère avec 7%. Pour ce qui concerne un couple marié avec deux enfants sur un seul salaire, la France est première avec des prélèvements représentant 39,4% des coûts de la main d’œuvre. L’Italie, avec 39,1%, la Grève et la Suède (ex-æquo avec 37,9%) complètement le haut du classement.
Pour les employeurs aussi
La moyenne de l’OCDE pour cette catégorie de contribuables est de 26,6% : la France la dépasse de près de 13 points… C’est en Nouvelle-Zélande que la charge fiscale est la moins lourde, avec 1,9% seulement. La hausse de la CSG de 1,7 point a contribué à la forte augmentation des impôts sur le revenu en pourcentage des coûts de main d’œuvre observée en France (+1,36 point). Par ailleurs, le poids des cotisations sociales pour les employeurs est de 26,5%, ce qui représente le niveau le plus élevé dans l’OCDE.