Les automobilistes, qui profitent depuis quelques semaines d’une essence relativement bon marché, pourraient de nouveau faire face à un relèvement des prix. Les pays producteurs ont en effet décidé de réduire leur production. Reste à savoir si cela durera longtemps.
Les cours du pétrole ont dévissé de 30% en deux mois, amenant l’or noir à son niveau le bas de l’année. Conséquence : les prix des différents carburants dans les stations service sont en baisse eux aussi. Mais les bonnes choses (pour le portefeuille, du moins) ont une fin : les pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés ont fini par se mettre d’accord sur une baisse de leur production, à savoir 1,2 million de barils par jour (mbj) en moins pour les marchés mondiaux.
Baisse de la production
Suite à cette décision prise ce vendredi, les cours ont effectivement bondi : le baril frôle les 63 dollars, profitant d’une hausse de 5%. Ce dernier était passé sous le seuil des 60 dollars… Malgré tout, les observateurs et les économistes s’accordent à dire que l’impact de cette baisse de la production sur les prix risque de ne pas durer. De fait, il aurait fallu produire 1,4 à 1,5 mbj en moins pour permettre aux prix de se maintenir à un niveau plus élevé. Il est donc probable que les tarifs à la pompe connaissent une petite hausse dans les prochaines semaines, mais ils devraient baisser de nouveau par la suite.
Conserver des prix bas
De plus, la concorde n’est pas au rendez-vous au sein de l’Opep. Chaque pays a de bonnes raisons de ne pas vouloir réduire sa production : l’Iran, sous le coup des sanctions américaines, a besoin de son pétrole pour engranger des devises ; l’Arabie saoudite est en position de faiblesse en raison des conséquences de l’affaire Khashoggi ; la Russie, qui fait partie des pays alliés à l’Opep, ne peut trop réduire sa production en plein hiver… Sans oublier la pression exercée par Donald Trump pour conserver les prix les plus bas possible.