Depuis le 1er février 2022, les tarifs réglementés du gaz et de l’électricité sont gelés en France. Un bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement pour limiter les effets de la hausse des prix de l’énergie sur le budget des ménages. Une mesure temporaire… qui pourrait être prolongée au-delà de ce qui était initialement prévu.
Le bouclier tarifaire pour répondre à la crise de la Covid-19
L’instauration du bouclier tarifaire sur les prix de l’énergie en France, qui consiste dans le gel des tarifs réglementés, a commencé en octobre 2021 avec le gel des tarifs du gaz et s’est poursuivi en février 2022 avec la limitation à 4% de la hausse des tarifs de l’électricité. Une réponse du gouvernement français à la hausse des prix de l’énergie liée à la reprise de l’activité économique et industrielle qui a suivi la crise sanitaire de la Covid-19.
Or, la pénurie d’énergie ne devait pas durer très longtemps : le gouvernement prévoyait au moment des annonces un retour à la normale des prix de l’énergie sur les marchés dès le deuxième semestre 2022. Le bouclier tarifaire devait donc être levé fin avril 2022… mais c’était sans compter l’attaque de la Russie contre l’Ukraine.
Prolongement et extension du bouclier tarifaire jusqu’à fin 2022
Invité sur FranceInfo, mardi 1er mars 2022, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, est revenu sur la situation internationale et, notamment, sur le bouclier tarifaire mis en place. Il a déclaré souhaiter « qu’on prolonge » ce dispositif, qui pourrait par ailleurs être étendue aux entreprises « qui consomment beaucoup de gaz et qui sont exposées à la concurrence internationale ». Un changement radical : le bouclier tarifaire ne s’appliquait jusque-là que pour les tarifs des particuliers.
Mais la crise en Ukraine a changé la donne : le prix de l’énergie a continué sa hausse, même s’il n’y a pas eu d’explosion. « La France qui dépend à 20% du gaz russe a constaté une hausse de l'ordre de 10% depuis le début de la crise en Ukraine », a expliqué le ministre qui s’attend à une hausse des prix « dans les semaines qui viennent ». « Je crois que notre responsabilité c'est de protéger les particuliers, les ménages, c'est la priorité absolue. »