Libéralisme : bénéficier des connaissances de millions de personnes

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Par Daniel Tourre Modifié le 21 juillet 2012 à 7h03

"Pour les libéraux, une société est plus harmonieuse et plus prospère si, chaque fois que cela est possible, les personnes sont libres d’agir comme elles l’entendent dans la mesure où elles respectent les droits des autres. Le respect des droits des autres personnes passe par des lois claires et lisibles qui permettent à chacun de savoir ce qu’il peut faire ou ne pas faire, et par une justice efficace et incorruptible pour appliquer ces lois.

Cela n’exclut nullement que des personnes puissent s’associer pour un projet culturel, économique ou humanitaire ou pour mutualiser les risques. Cela signifie simplement qu’il n’y a pas de pouvoir central chargé de planifier puis d’imposer un ordre collectif.

Une société auto-organisée (voir le précédent extrait de « Pulp libéralisme » sur Economiematin.fr) présente plusieurs avantages par rapport à une société planifiée. En matière intellectuelle, culturelle, ou scientifique, aucun individu - ou petit groupe d’individus - ne peut posséder, ni analyser les connaissances cumulées par des centaines de millions de personnes.

D’abord parce que ces connaissances sont trop nombreuses, ensuite parce qu’une partie de ces connaissances ne sont ni formulées, ni formulables, elles sont portées par des centaines de millions de personnes qui agissent en s’appuyant sur leurs expériences mais sans forcément être capables de les expliquer.

Laisser faire les personnes selon l’analyse qu’elles ont de leur environnement avec leurs grilles de lecture, c’est s’appuyer sur les connaissances de millions de personnes au lieu des connaissances parcellaires de constructivistes chargés de planifier la société.

Les constructivistes ? Difficile d’être un constructiviste sérieux. Il faut recueillir et analyser l’intégralité des connaissances réparties dans le corps social. Puis être assez puissant et autoritaire pour construire la société. Heureusement pour leur vie de famille et leur santé mentale, les constructivistes ne sont pas sérieux. Ils tentent de reconstruire un petit pan visible de la société en feignant d’ignorer toutes les conséquences imprévues de leur reconstruction."

Extrait du chapitre « Cliché 4 : le libéralisme, c’est le chaos » de l’ouvrage :

couv-Pulp-Liberalisme

« Pulp Libéralisme, la tradition libérale pour les débutants »

de Daniel Tourre

236 pages

34 euros TTC

En vente sur le site de l’éditeur ou sur Amazon.fr

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Né en 1971 à Paris, Daniel Tourre a étudié la physique théorique à Strasbourg puis à Groningen (Pays-Bas) et St Andrews (Écosse). Il débute ensuite une carrière en indépendant sur l’informatique bancaire où il se forme sur l’économie, la gestion des risques bancaires et les problèmes monétaires. Il accompagne la création du Parti Libéral Démocrate qu’il quitte début 2012 pour animer la campagne présidentielle fictive de Frédéric Bastiat.
 Daniel Tourre vient de publier « Pulp Libéralisme, la tradition libérale pour les débutants » aux éditions Tulys, qui présente de manière humoristique les bases philosophiques du libéralisme classique ainsi que des notions de sciences économiques.  

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