Les élections municipales sont une mauvaise nouvelle pour les promoteurs immobiliers et le secteur du bâtiment : les élus locaux rechignent à accorder les mises en chantier.
Les derniers chiffres du ministère de la Cohésion des territoires confirment la tendance observée ces derniers mois : le nombre de permis de construire et d'autorisations de mises en chantier est en recul. Ainsi, entre septembre et novembre, le nombre de permis a reculé de 2,2% par rapport à la même période de 2018. Cela représente 118 100 permis attribués. De même, les mises en chantiers affichent une baisse de 3,4% (112 500). La tendance s'accentue sur la période de décembre 2018 à novembre 2019, avec 441 900 logements autorisés et 409 800 logements commencés : respectivement -5,1% et -3,3%. Le nombre de mise en chantiers a baissé de 13 900 par rapport à l'année précédente, celui de logements commencés de 19 200. La construction d'immeubles est en fort recul par rapport aux maisons.
Tous les secteurs en baisse
En fait, tous les secteurs enregistrent une baisse, à l'exception notable des logements intégrés à un programme immobilier (c'est le cas des résidences) qui affichent une progression de 1,8% sur un an. Pour le reste, les logements individuels purs commencés, les logements collectifs et les logements en résidence subissent des reculs plus ou moins sensibles : respectivement -2,2%, -5,2% et -0,8%. C'est en Corse que les logements commencés sont en chute très importantes : -27,1%. L'Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes suivent avec -9,8% et -8,3%.
Les élections municipales mauvaises pour les affaires
En Ile-de-France, qui concentre un cinquième de l'ensemble des projets de construction en France, on enregistre un recul de 1,1% des logements commencés. D'autres régions sont plus dynamiques, tout particulièrement le Centre-Val de Loire avec +5,5%, la Nouvelle-Aquitaine avec +2% et les Pays de la Loire (+0,5%). Les promoteurs immobiliers attribuent la situation globale, assez morose, à la perspective des élections municipales : les élus locaux montrent en effet une certaine frilosité à accorder des permis de construire et des autorisations de mises en chantier.