Les dernières semaines ont été difficiles pour le porte-monnaie des consommateurs qui doivent payer plus cher leurs énergies. La France souhaite une réforme du marché européen de l'électricité, mais ses principaux partenaires n'y sont visiblement pas prêts.
Lors du sommet extraordinaire européen consacré à l'énergie la semaine dernière, Paris a tenté d'obtenir une réforme du marché de l'électricité. En vain : onze pays, parmi les principaux partenaires de la France, se sont montrés sceptiques, parmi lesquels l'Allemagne, la Belgique, l'Irlande ou encore l'Autriche. Selon ces derniers, la mauvaise passe actuelle est le résultat de facteurs mondiaux liés à la conjoncture, autrement dit au rebond de l'activité économique qui a fait exploser la demande. Même malchance du côté de la Commission européenne, où on estime que le système actuel de tarification marginale est qualifié d'« efficace ».
La conjoncture est défavorable
Actuellement, le prix du marché est fixé en fonction du prix de la dernière unité de production d'électricité qui démarre en Europe. S'il s'agit d'une unité basée sur l'énergie renouvelable, le coût de production est faible. Devant cette hostilité, la France joue la carte de la prudence. Bruno Le Maire a rassuré sur le fait qu'il n'était pas question de revenir sur le fonctionnement du marché de gros. Mais il va tout de même proposer trois mesures pour « protéger les consommateurs », comme il l'a expliqué à l'AFP.
Protéger les consommateurs
Selon le ministre français de l'Économie, il faut proposer une offre à prix stable aux consommateurs et mettre en œuvre des contrats de long terme bas carbone pour les entreprises. Il demande aussi la mise en place d'un mécanisme de stabilisation automatique du prix de l'électricité. Il s'agit d'opérer un « transfert des gains » réalisé par le producteur lorsque le prix de l'énergie est élevé. Ces gains seraient reversés vers le fournisseur, afin que ce dernier puisse en faire profiter le consommateur.