Plus libre et plus individualisée, la formation professionnelle va évoluer dès le 1er janvier 2019. Et elle devrait s’accompagner d’un boom des formations à distance.
Plus de liberté, plus d’individualisation...
La réforme de la formation professionnelle annoncée par la ministre du Travail Murielle Pénicaud pourrait bien faire de la formation professionnelle une responsabilité plus individuelle.
L’idée est en effet de créer une liberté professionnelle pour les salariés par un Compte personnel de formation (CPF) facile d’accès, opérationnel et documenté. Plus facile d’accès grâce à une application mobile. Celle-ci doit voir le jour en 2019 et permettra à chaque salarié de visualiser ses droits, son solde de CPF mais aussi de s’inscrire directement à un programme de formation après avoir consulté les avis des anciens participants.
Ce qui va donc principalement changer, c’est la transparence, l’autonomie et la personnalisation.
Cette réforme va aussi permettre de proposer une approche plus personnalisée, centrée sur les personnes, leurs besoins et leurs projets. En effet, la personne passera dorénavant avant son statut. Chaque salarié sera plus autonome face à sa formation professionnelle et ne sera plus uniquement dépendant de son entreprise.
Cette liberté nouvelle vaut aussi bien entendu pour les cadres qui bénéficieront d’un plus grand choix dans leur catalogue de formations.
Mais une autre question se pose : celle de savoir si faire de la formation professionnelle une responsabilité individuelle va permettre de réduire le chômage. Comment concilier l’autonomie individuelle avec les besoins du marché du travail en pleine transformation ? L’avenir nous le dira !
Le digital permet lui aussi de renforcer l'autonomie
Pour répondre à cette nouvelle donne de l’individualisation des formations professionnelles, les outils numériques présentent des avantages indéniables : accès facilité aux programmes de formation, possibilité de développer des offres sur-mesure… Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les MOOC et autres cours en ligne se développent de plus en plus et que les Français s’y intéressent de près.
Or, le taux d’usage du numérique dans le domaine de la formation professionnelle en France est l’un des plus bas d’Europe si on le compare à l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie ou le Portugal !
Dans ce domaine, ce sera également aux organismes de formation de proposer des cycles certifiants capables de former à des métiers de façon concrète et opérationnelle. Le gouvernement souhaite mesurer l’efficacité des formations professionnelles, et c’est une bonne chose !