Renault a désormais l'ambition de devenir une marque 100% électrique dès 2030. Une accélération du calendrier rendue possible par le plan de restructuration « Renaulution » présenté il y a un an.
Dévoilé l'an dernier, le plan de restructuration « Renaulution » est sur les bons rails. Lors d'un point d'étape, Luca de Meo le directeur général a indiqué que le groupe avait atteint son objectif de réaliser 2 milliards d'euros de réduction de ses coûts fixes dès le mois d'octobre 2021, soit avec un an d'avance. Une bonne nouvelle, contrebalancée par les difficultés d'approvisionnement qui frappent depuis l'industrie automobile depuis 2021. Le dirigeant a ainsi confirmé que Renault accusait une perte de production de 500.000 voitures en 2021. Et ce problème ne sera pas résolu rapidement, il devrait se poursuivre tout au long de 2022.
Accélération du plan d'économies
Sur un registre plus optimiste, Luca de Meo a également annoncé que Renault allait devenir une marque 100% électrique dès 2030. Une accélération du calendrier, à l'origine, l'objectif était d'atteindre 90% de ventes électriques à cette date. Deux plateformes de production vont être mises à contribution pour y parvenir : celle qui produit la Mégane e-Tech, et celle destinée aux véhicules compacts qui représentent un quart du marché en Europe. La future Renault 5 électrique sera ainsi assemblée sur cette plateforme.
Dacia poursuit sa route avec le thermique
Si la marque Renault va passer au tout-électrique plus rapidement, ce ne sera pas le cas pour Dacia qui continue de commercialiser des voitures thermiques, avec une orientation hybride. Luca de Meo a plaidé qu'il fallait « laisser de la place à la réinvention du moteur à combustion ». Il déplore la marche forcée vers le 100% électrique menée par les autorités européennes : « Les règles du jeu vous imposent donc l’électrique, que l’électricité provienne de Pologne ou du nucléaire français », décrit-il non sans amertume.