L'Espagne, un des pays européens les plus touchés par la crise économique qui a frappé l'Union Européenne depuis 2009 vient d'annoncé qu'elle était sortie de la période de récession. Une bonne nouvelle qui n'implique toutefois pas la fin de l'austérité dans le pays.
Le Premier ministre Mariano Rajoy maintient l'austérité dans le pays
Mariano Rajoy en personne a annoncé la bonne nouvelle lors d'un entretien téléphonique avec le Wall Street Journal : l'Espagne relève la tête et sort de la période de récession. Mais il n'est pas question pour le Premier ministre de changer de politique car le risque reste encore très élevé.
Cela fait 21 mois que Mariano Rajoy est à la tête du pays et les faits sont là : une économie légèrement plus stable et un chômage qui n'augmentent plus laissent penser que le pire fait déjà partie de l'histoire sombre du pays. Mais le gouvernement reste prudent. Car si le chômage se stabilise il n'en est pas moins à plus de 26,3%, soit 4 millions de chômeurs.
Un taux de croissance positif qui encourage
En cette fin du mois de septembre, le PIB de l'Espagne a légèrement augmenté en s'établissant à 0,2% contre 0,1% pour le premier trimestre 2013. Sur l'année, cette croissance, si elle se maintient, s'établirait entre 0,4% et 0,8%. De quoi redonner espoir aux Espagnols.
Mais Mariano Rajoy ne veut pas se prononcer plus qu'il ne le peut et n'a pas annoncé d'amélioration de l'emploi sur le court terme. Il estime que pour que la reprise soit définitive les Espagnols doivent recommencer à consommer, ce qui implique qu'il faut une baisse du prix de l'immobilier et une stabilisation de la dette extérieure du pays.
Si elle est en bonne voie, l'Espagne n'est pas encore sortie d'affaire.