Georges Passat, l’ex-PDG de Carrefour, va toucher un confortable bonus : près de 900 000 euros, alors que l’entreprise s’apprête à fermer des centaines de magasins et supprimer des milliers de postes.
Georges Passat a été PDG de Carrefour de 2012 à 2017. Il a passé la main à Alexandre Bompard en juillet 2017, mais pas sans toucher au passage un important « solde de tout compte » : 13,82 millions d’euros. Une somme extrêmement généreuse alors que le code de bonne conduite du Medef déconseille ces rémunérations trop fortes. Le groupe Carrefour avait à l’époque contourné la difficulté en mettant en place une clause de non-concurrence. Mais ce n’était pas terminé.
Retraite à vie
En plus de ce solde de tout compte, Georges Passat touche une retraite à vie qui se monte à 517 810 euros par an. Là aussi, le conseil d’administration a rusé, puisque la somme devait être moins importante : 433 000 euros « seulement ». Mais ce montant a été revu à la hausse, les performances du groupe ayant été jugées satisfaisantes. Ces « bons résultats » vont permettre à l’ex-dirigeant de toucher un bonus de 896 593 euros, qui s’ajoute donc aux sommes précédentes...
Plan de restructuration
Une situation difficile à vivre alors que c’est Georges Passat qui a mis en place le plan de restructuration qui va obliger à la fermeture de 243 magasins de l’ex-réseau Dia (sur un total de 273), et à la suppression de plus de 2 000 postes... L‘impression laissée est de nature à renforcer la défiance du grand public envers les grands patrons, qui montrent une fois encore la déconnexion certaine de ces élites par rapport à la réalité vécue par bon nombre d’employés.