Les retards de paiement sont un mal français qui peut avoir des conséquences désastreuses sur le maillon le plus faible de la chaîne, à savoir les PME. Chaque année, ce sont 16 milliards de trésorerie qui leur font défaut à cause de factures qui ne sont pas payées en temps et en heure.
L'étude de l'Observatoire des délais de paiement remise ce lundi 7 janvier Emmanuel Macron n'est pas tendre pour les mauvais payeurs. Outre les PME qui en souffrent tout particulièrement, les entreprises de taille intermédiaire — grosses pourvoyeuses d'emplois — accusent le coup avec un trou de 4 milliards d'euros de trésorerie par an.
Inertie
Les grandes entreprises constituent la majorité des mauvais payeurs. Elles se rendent coupables de ces pratiques par inertie (le règlement se « perd » dans les méandres de l'administration) ou pire encore, par volonté calculée : les retards de paiement sont alors considérés comme une variable d'ajustement pour équilibrer la trésorerie.
Dispositions
Mais l'État est aussi coupable de relâchement dans ce domaine. Le secteur hospitalier, les grandes collectivités ou encore certains ministères ne sont pas pressés de régler ce qu'ils doivent. De nouvelles dispositions dans la loi sur la transparence de la vie économique (Sapin 2) vont renforcer les contrôles, y compris du côté des entreprises publiques.