Roland Garros : un sacré business

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Par Laure De Charette Modifié le 29 mai 2017 à 11h02
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455 000Plus de 455 000 tickets d'entrée ont été vendus l'an dernier.

C'est reparti ! Pendant une quinzaine de jours, les meilleurs joueurs de tennis de la planète se retrouvent Porte d'Auteuil, à Paris. A la clef : du grand tennis (on l’espère) et de beaux contrats (on en est sûrs).

Une "machine à cash"

C’est l'un des rendez-vous sportifs les plus attendus de l'année, dans le monde entier, mais surtout en France. La Fédération Français de tennis joue gros en organisant ce tournoi, chouchou des tennismen.

« Véritable machine à cash du sport français », comme l’explique le Huffington Post, Roland-Garros tire l’essentiel de ses bénéfices des droits télévisés et des contrats de sponsoring.

Les droits de retransmission, qui rapportent chaque année à la FFT environ 17,5 millions, sont réglés par France Télévisions et Eurosport. C’est le prix à payer pour pouvoir diffuser sur leurs antennes les matchs, et réaliser ainsi de belles audiences, monnayables ensuite aux annonceurs.

Comme l’explique Le Figaro, la Fédération Française de Tennis aurait aimé vendre plus cher ces droits, comme le font les fédérations étrangères à leurs chaînes de télévision respectives, mais elle n’y est pas parvenu.

L’autre source de recettes majeure vient de la publicité. Les organisateurs espèrent en tirer, cette année encore, environ 5 millions d’euros, soit la somme versée par les sponsors et les partenaires, comme Peugeot, Emirates ou encore BNP Paribas, pour être visibles tout au long du tournoi.

Enfin, du cash rentre dans les caisses grâce à la vente des billets d’entrée. Plus de 455 000 tickets ont été vendus l’an dernier, allant de 70 à 115 € la demi-finale pour un spectateur lambda, à 340 € la place « hospitalité » dédiée aux entreprises, et jusqu'à 86 500 € pour une loge privative à la quinzaine en bordure du court Philippe-Chatrier.

Du cash pour les joueurs, et les travaux

Tout cet argent sert notamment à financer les dépenses courantes de l’organisation d’un tel évènement. Mais aussi à amortir les primes versées aux joueurs. Tous les sportifs sélectionnés pour disputer Roland Garros, y compris ceux qui seront éliminés dès le premier tour, se partageront, en fonction de leurs résultats, la modique somme de 36 millions d'euros. Dont 2,1 millions pour le grand gagnant et 2,1 millions pour la grande gagnante. Vive la parité !

Les organisateurs auront également besoin de cash pour financer les travaux de modernisation et d’agrandissement du complexe sportif, baptisé le "nouveau Roland Garros". Le court central Philippe-Chatrier sera notamment doté d’un toit, afin que les matchs puissent se poursuivre même lorsqu'il pleut. Les travaux devaient coûter 340 millions d'euros, et se terminer en 2016. Mais l'enveloppe devrait grimper, et les travaux ne seraient finis qu'en 2020...

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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