Les inégalités, en France, sont toujours d’actualité et une égalité parfaite des revenus de tous les Français n’est pas à l’ordre du jour avant des centaines d’années, si elle le sera un jour. Il faudrait déjà que les Françaises gagnent autant que les Français… et déjà là ce n’est pas gagné. Mais selon l’Insee, en 2015 les inégalités se sont un peu réduites du faite des diverses réformes adoptées par le gouvernement.
Les pauvres sont un peu plus riches grâce au RSA
La première bonne nouvelle concerne les ménages les plus modestes en France : en 2015 le gouvernement a décidé de revaloriser le RSA de 2 % ce qui, selon l’étude de l’Insee publiée mardi 22 novembre 2016, a permis d’augmenter leur niveau de vie. Les 10 % les plus pauvres de France ont vu leur niveau de vie augmenter de 0,5 % grâce à cette réforme.
Et ce n’est pas tout : selon le « Portrait social 2016 » de l’Insee, si le RSA explique 11 % de la diminution des inégalités, la suppression de la tranche d’imposition la plus basse, 5,5 %, explique à elle seule un tiers de la réduction des inégalités entre les ménages français.
Au final, en 2015 , les 10 % des ménages les plus pauvres ont vu leur niveau de vie augmenter de 0,9 %.
Les riches sont un peu plus pauvres à cause des impôts
L’Insee signale également que les ménages les plus riches de France ont vu leur niveau de vie baisser entre 0,1 % et 0,4 % en fonction des profils. Une situation rendue possible essentiellement par l’augmentation de l’impôt sur le revenu et par la hausse des cotisations retraite qui ont touché les 30 % les plus aisés. La hausse des cotisations retraite, toutefois, a impacté négativement les ménages les plus pauvres de la même manière puisqu’elle n’a pas été ciblée a concerné toutes les catégories sociales.
Mais c’est la modulation des allocations familiales qui a frappé un grand coup : 600 000 ménages ont été touchés et, selon l’étude de l’Insee, la grande majorité de ceux-ci font partie des 20 % les plus aisés.
En moyenne, ces ménages ont perdu 1 370 euros par an, soit une baisse du revenu disponible de près de 800 millions d’euros pour l’ensemble des ménages touchés par la modulation des allocs.