Les renégociations salariales, dans les grands groupes, vont concerner une bonne partie des salariés. Selon l’enquête Mercer relayée par le journal Les Echos, près de 70 % des salariés des grands groupes français et de leurs filiales devraient être augmentés en 2017. Une bonne nouvelle qui cache toutefois quelques changements par rapport aux niveaux d’avant-crise.
Augmenter les salaires, oui, mais sans exagérer
Le cabinet Mercer a publié début juin 2017 son enquête sur les intentions d’augmentations salariales des groupes français. Il en ressort que les salaires devraient augmenter de 1,7 % en moyenne en France, soit plus que les années précédentes. En 2016 la hausse moyenne a été de 1,51 % tandis qu’en 2015 elle n’avait été que de 1 %.
La situation économique qui s’améliore permet aux entreprises de faire un peu plus plaisir à leurs salariés bien qu’elles restent très prudentes : avant la crise économique de 2008 la hausse moyenne tournait plutôt autour des 3 % dans les grands groupes. La modération reste donc de mise.
Mais il y a une compensation qui prend de plus en plus d’ampleur dans les négociations salariales : les avantages. Qu’ils soient en nature, en primes ou en termes d’aménagement du temps de travail (ou de télétravail), elles permettent aux entreprises d’augmenter leurs salariés sans les augmenter sur la fiche de paye. Depuis début 2017, selon l’enquête Mercer relayée par Les Echos, 65 % des négociations salariales ont inclus ce type d’avantages… contre 48 % en 2016.
L’augmentation des salaires reste supérieure à l’inflation
Si les entreprises peuvent se permettre encore d’augmenter leurs salariés bien moins qu’avant la crise c’est grâce à l’inflation qui reste très basse : Bercy attend une inflation annuelle de 1,2 % en 2017.
Une augmentation moyenne des salaires de 1,7 % permet donc de compenser largement cette augmentation des prix ce qui permet aux salariés de ne pas se sentir frustrés. L’entreprise fait donc bonne figure tout en augmentant, en réalité, que très peu ses employés.