Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,
Officiellement, notre Jupiterminé dans les sondages n’a rien dit de tel, mais il est fort probable qu’il le pense, de même que dans certains cercles du MEDEF. Alors les feignasses ? Encore absentes ?
C’est en tout cas ce que l’on apprend avec la publication du baromètre annuel de l’absentéisme qui pointe le plus haut niveau atteint depuis 10 ans avec des arrêts maladie en hausse continue depuis 2014.
La moyenne, en 2017, est de 17,2 jours d’absence dans les entreprises privées
Derrière cette moyenne se cachent des taux très différents aussi bien en fonction des tranches d’âge que… des régions !!
Les taux d’absentéisme les plus élevés se retrouvent chez les plus jeunes et les plus vieux, c’est-à-dire les moins de 25 ans et les plus de 55 ans. Si l’on peut comprendre la fatigue physique et les ennuis de santé chez les plus de 55 ans, les arrêts maladie répondent à une autre typologie chez les jeunes de moins de 25 ans qui, d’après l’étude en question, ont un « rapport au travail (qui) a changé, ils ne veulent pas sacrifier leur vie privée et supportent mal le stress. Du coup, ils s’arrêtent pour relâcher la pression »…
Ben voyons…
Chez les seniors, évidemment, les pathologies sont nettement plus évidentes !
« Le report de l’âge de la retraite fait que les salariés travaillent plus tard et ils développent des maladies qui n’existaient pas au bureau auparavant (maladies du dos, des articulations, cardiaques…). »
Doit-on protéger de la même façon les uns et les autres ?
Il faut repenser l’ensemble des systèmes de protection, mais également le fonctionnement même de notre société.
Explications de bon sens.
Nous savons tous que le monde du travail est pénible. De plus en plus même. Nous avons tous également été jeunes. Les débuts de carrières ne sont pas forcément simples. Les jeunes se cherchent, et c’est une étape assez logique de la vie en général et de la vie professionnelle en particulier.
Néanmoins, les errements de la jeunesse ne peuvent pas être mis sur le même plan que les problèmes de santé liés à la « vieillesse ».
De la même manière, nous apprenons par cette étude que les femmes sont plus absentes que les hommes
Voilà qui justifie donc parfaitement les différences de salaires entre hommes et femmes… Non, chérie, s’il te plaît, range le rouleau à pâtisserie avec lequel tu me menaces, c’est une plaisanterie voyons !!!
« Une plaisanterie » qui est pourtant aussi, et là c’est nettement plus sérieux, l’une des conséquences de tous les choix politiques, économiques et sociaux qui visent à casser la famille et les solidarités familiales.
Trop de féminisme finit par casser au sens propre les femmes. Beau résultat, comme souvent seuls les idéologues en obtiennent.
Une femme indépendante de son mari est une femme qui se doit de travailler (cela dit, ce n’est pas faux). Le problème c’est que l’on remplace la dépendance vis-à-vis du mari par la dépendance vis-à-vis d’un patron qui est, soit dit en passant, également souvent, aussi, un homme… On oblige la « femme » à « s’assumer » financièrement… avec toute la pression qui va avec ! Ce que je veux montrer par là c’est que l’on remplace une dépendance par une autre… Ce n’est pas à franchement parler un brillant résultat !
Comme le montre cette étude, « face à la fatigue au travail, les femmes sont beaucoup plus victimes de maladies chroniques, de tendinites, de mal-être, car elles sont sur des métiers souvent plus physiques et moins sédentaires. Et elles ont une charge de famille beaucoup plus lourde aussi : dans 80 % des cas, ce sont les femmes qui gèrent les enfants »…
Voilà la réalité. J’observe que plus les femmes « gagnent » de « droits », plus leurs vies semblent se simplifier… (Ce qui est évidemment une affirmation à lire à l’envers.)
Divorces, familles recomposées, emplois du temps ingérables, enfants délaissés, pression professionnelle pour être à la hauteur, la liste des tensions qui pèsent sur les femmes est longue … Et lorsque je vois ma tendre épouse, je me dis que j’ai bien de la chance d’être un homme au foyer entretenu par son épouse qui stresse et qui en plus sera prélevée de nos impôts à sa source à elle, vu que son pauvre mari d’artiste qui vit de son art n’a guère de sources auxquelles notre administration dispendieuse puisse venir s’abreuver.
Je reconnais tout de même (avec perfidie et humour) une chose au féminisme actuel. Il me permet sans culpabilité aucune d’être totalement dépendant des revenus de mon épouse, et le politiquement correct ambiant fait qu’en plus je passe pour un homme moderne en me faisant entretenir de la sorte. Bref, il n’y a que des avantages ou presque… Bon, je ne vous cache pas qu’on est content quand on est homme au foyer de remettre les gosses à l’école à la rentrée… question de nerfs. D’ailleurs, vous savez ce que veux dire LOL ? L’École Ouvre Lundi… Hahahahaha, j’en rigole encore, c’est une blague de pères au foyer que seules les mères au foyer peuvent comprendre.
La meilleure des protections sociales est la protection familiale
Vous me direz ce que vous voulez, la réalité c’est que depuis la nuit des temps, la seule protection sociale efficace est celle qui est assurée par la famille, ou le clan (qui peut être un village). Famille et clans ont toujours été les unités de bases des organisations humaines, sur tous les continents. Dire cela ne doit pas servir de prétexte pour exclure ceux dont l’expression de leur volonté les amène à d’autres choix. Il n’y a pas qu’un seul chemin pour l’épanouissement.
Lorsque vous prenez les exemples italiens ou espagnols et bien évidemment grecs, l’un des éléments clefs permettant d’expliquer la résilience de ces pays face à une crise économique de très grande ampleur c’est leurs structures d’entraides familiales.
La famille est une idée très moderne qu’il faut défendre parce qu’elle permet l’expression de solidarités en dehors de tout rapport financier. Finalement, au lieu de polariser les débats sur le « mariage pour tous », nous aurions gagné en sérénité en parlant de « famille pour tous » et d’amour… Mais c’est un autre sujet.
Enfin, cette étude pointe aussi de grandes disparités entre les régions puisque « l’absentéisme est plus important dans les régions comme la Corse, la Normandie, le Grand Est ou l’Occitanie où le chômage reste haut. Les salariés ont peur de bouger et finissent par craquer et tomber malades à cause d’un mal-être au bureau »…
Je ne vous raconte pas les jours d’absence d’une femme d’origine corse habitant en Normandie !!!
La souffrance au travail est une réalité. Protégez-vous !
Pour moins souffrir au travail, il faut tenter de vous « désensibiliser » à la pression.
Pour cela, il faut être indépendant de son travail ou de son employeur (et avoir une femme qui bosse pour deux !!).
Concrètement, cela signifie que pour vous protéger, vous devez être libre de partir quand vous en ressentez le besoin. Pour que cela soit possible, il faut pouvoir vous mettre en condition de vous affranchir financièrement. Il faut donc investir massivement dans votre employabilité, il faut épargner, il faut aussi, et c’est très important, bâtir et construire votre famille et vos solidarités « claniques » et familiales.
La force d’une famille, la sécurité affective qu’elle procure, est essentielle au bonheur du plus grand nombre.
Sinon, chérie, tu peux me passer 20 euros que j’aille faire les courses ? Nan, j’plaisante, je suis un homme libre et indépendant, je sais gagner moi aussi ma pitance !!
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
Article écrit par Charles Sannat pour Insolentiae