Est-ce le début d'un véritable cataclysme dans le secteur automobile que cette affaire de tricherie de Volkswagen qui secoue le monde entier ? A en croire un rapport de "Transport & Environment", oui. Car dans ce rapport le cabinet accusait Volkswagen de "tricherie" sur les taux d'émissions de gaz... mais également d'autres grands noms de l'automobile comme les français Renault et Peugeot.
Qui plus qui moins, tout le monde tricherait
Le rapport, à charge, de Transport & Environment n'y va pas de main morte : "les émissions de d'oxyde de nitrogène sont en moyenne cinq fois supérieures aux limites autorisées". Or l'oxyde de nitrogène est justement le gaz en cause dans l'affaire Volkswagen.
Cette différence s'explique par des calculs qui ne peuvent pas être précis, les émissions changent en fonction de l'utilisation même du véhicule, mais pas que, selon le rapport. Car parfois, comme c'est le cas pour Volkswagen, les émissions sont plus de dix fois supérieures à la limite. Or toutes les voitures ont passé les tests de laboratoire avec succès.
Ainsi, selon le rapport, une Citroën C4 Picasso émettrait 5,1 fois plus de gaz que la limite autorisée, la BMX X3 9,9 fois plus de gaz et l'Opel Zafira Tourer 9,5 fois plus de gaz.
Les nouveaux modèles semblent correspondre de moins en moins aux réglementations
Transport&Environment estime même que la situation empire. Sur 13 véhicules testés selon les paramètres Euro 6 pour le Diesel mais en situation réelle, 1 seul reste en dessous de la limite. En zone urbaine, en moyenne, les émissions de gaz atteignent 800mg/km contre les 80mg/km de limite imposée par la réglementation.
Et les nouveaux modèles ne font pas mieux. La différence entre les tests en laboratoire et les tests sur la route est de 50% pour toutes les Mercedes pour la BMW serie 5 ou encore la Peugeot 308. La Renault Clio IV, par exemple, a vu la différence test de laboratoire / test sur route doubler et passer de 19% à 34%.
Faut-il revoir les tests de laboratoire ?
Transport&Environment n'accuse pas les constructeurs d'utiliser, comme Volkswagen, un logiciel espion pour modifier les résultats de leurs tests de laboratoire. Elle accuse la réglementation d'être totalement incompatible avec les faits.
La consommation en laboratoire ne peut en effet pas correspondre à la réalité puisque la réalité comprend des bouchons, des accélérations, des freinages... il faut donc, a minima, changer les tests.
A moins qu'un nouveau scandale ne fasse son apparition...