Les Etats-Unis seront short cas jeudi, sauf miracle au Sénat américain

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 14 octobre 2013 à 6h10

Trois semaines que cela dure... et commence à inquiéter le monde entier. Ce week-end, le FMI a enjoint les Etats-Unis de trouver rapidement une solution à son problème de plafond de dette publique, que les républicains ne veulent plus dépasser sans accord sur le reste des dépenses publiques. Les ministres du G20 ont aussi chacun eu une petite phrase pour commenter la situation, essentiellement pour manifester leur inquiétude, mais également leur foi dans la capacité des élus démocrates et républicains à trouver ensemble une porte de sortie.

La croissance mondiale atteinte par la crise politique américaine

En attendant, les Etats-Unis tournent au ralenti, avec des dizaines d'agences fédérales à l'arrêt, et plus d'un million de fonctionnaires au chômage technique. Les services publics indispensables (policiers, sapeurs-pompiers, services de santé) continuent à fonctionner et à être payés, mais plus pour très longtemps. L'administration du Trésor, qui racle les fonds de tiroir, ne devrait plus avoir de quoi payer les salaires de ces fonctionnaires indispensables à partir de jeudi, faute de pouvoir emprunter.

Les Etats-Unis bloqués depuis deux semaines

Du côté des négociations, Barack Obama ne veut céder sur rien, espérant que les républicains, montrés du doigt comme responsables du "shut-down", lâcheront du lest et voteront une autorisation substentielle du dépassement du plafond de la dette américaine. Les républicains, eux, souhaitent toujours en échange un programme drastique de coupes dans les dépenses publiques. Sénateurs démocrates et républicains se sont vus ce week-end pour parler d'un projet de réouverture des services publics de six mois, le temps de se mettre d'accord sur un programme d'économies budgétaires substantielles. Mais pour l'instant, l'espoir d'un accord à court terme reste très faible....

L'ouverture des marchés américains, en début d'après-midi, est attendue avec crainte. Un effondrement des marchés ajouterait un problème de plus à la crise politique et économique que traversent les Etats-Unis depuis plus de deux semaines désormais.

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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