Comme l’ensemble du secteur des transports, la SNCF a durement été touchée par la crise sanitaire : confinement au printemps, reconfinement en novembre, vacances dans la peur et période de Noël en suspens ont réduit l’envie et les possibilités de voyage des Français. Pour remonter la pente, Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF, annonce des changements à venir, y compris sur le plan tarifaire.
2020 : annus horribilis pour la SNCF et 2021 probablement « très difficile »
Dans un entretien paru dans Le Figaro dimanche 15 novembre 2020, Jean-Pierre Farandou a souligné les difficultés de 2020 : fin septembre 2020, donc avant même le reconfinement du mois de novembre 2020 dont il ne peut juger de l’impact et dont on ne connaît pas la durée, il estime à « 5 milliards d’euros par rapport au budget » la différence de chiffre d’affaires de l’entreprise… et même à 4 milliards d’euros la « perte de marge opérationnelle ».
Avec le confinement 2, certes moins important que le premier mais empêchant les Français de se déplacer, ces pertes vont se creuser. 2020 aura été une année très compliquée, et pour 2021 Jean-Pierre Faradou n’a pas de gros espoirs : il a déjà prévenu les équipes que 2021 allait être une année « très difficile ».
Et pour cause : la crise économique va réduire les voyages, et on devra malgré tout vivre avec le virus le temps qu’un vaccin soit disponible pour l’ensemble de la population.
Des évolutions tarifaires pour en finir avec l’image du TGV cher
Malgré une année 2021 qui s’annonce incertaine, Jean-Pierre Farandou prévoit déjà la suite… et ça passera par la reconquête des clients. La SNCF n’a pas vraiment le choix : la libéralisation du rail va entrer en vigueur et l’entreprise va connaître la concurrence sur tout le territoire, potentiellement avec une offre low-cost.
Le groupe prévoit donc de revoir ses tarifs et de s’adapter. Au Figaro, le PDG de la compagnie annonce « une tarification plus lisible, plus simple et plus accessible » avec un objectif : que les Français cessent d’associer « TGV cher » à « SNCF ». « Ce n’est pas vrai, mais l’image est là », constate le PDG.
Entre concurrence et volonté de baisser les prix de la SNCF, ce seront les Français qui seront contents !