35 heures : l’UMP se prononce officiellement pour leur suppression définitive

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Par Laure De Charette Modifié le 14 mars 2013 à 3h02

Ils ont passé dix ans au pouvoir mais n'y ont pas touché. Les voilà dans l'opposition, et soudainement très motivés pour supprimer la durée légale du travail ! L'UMP a en effet entériné officiellement la suppression définitive des 35 heures dans le privé (et le passage aux 39 heures dans la fonction publique). Avec un seul mot d'ordre : la compétitivité de la France... Et même Jean-François Copé et François Fillon se sont accordés sur ce point.

Si la droite n'a jamais abrogé les 35 heures, elle a tout de même amendé voire détricoté le dispositif mis en place par le gouvernement de Lionel Jospin à partir des années 2000, notamment avec la loi TEPA en 2007 et les lois Bertrand en 2008. Mais « pendant toutes ces années, on a fait du bricolage » confie au Figaro Gérard Larcher, ex-ministre délégué aux Relations du travail. Alors à leur retour au pouvoir, c'est décidé : ils iront bien plus loin que la simple défiscalisation des heures supplémentaires, destinée à encourager les salariés à travailler plus.

Un mois avant le premier tour de l'élection présidentielle en mai 2012, Nicolas Sarkozy avait commencé à critiquer à nouveau la loi sur les 35 heures, « l'une des plus graves erreurs économiques commises dans notre pays ». Avait-il pour autant l'intention d'y toucher s'il était réélu ?

La France est le seul pays avec la Belgique à inscrire une durée légale dans la loi. En Allemagne, chaque secteur peut choisir sa propre durée hebdomadaire. Ainsi la métallurgie, l'automobile et l'électromécanique ont par exemple opté pour la semaine de 35 heures. Enfin une directive européenne fixe le plafond à 44 heures.

Cette déclaration de principe des membres de l'opposition intervient pile au moment où, comme le souligne Time to sign off, le Bureau du Travail américain publie des chiffres choc : les salariés américains ne travaillent en moyenne que 34,4 heures hebdomadaires. Soit moins que leurs homologues français, qui d'après Eurostat, s'échinent 35,3 heures par semaine, et moins aussi que les Anglais (35 heures) et les Allemands (34,6 heures) !

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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