La France placée sous surveillance renforcée par la Commission Européenne

Photo Jean Baptiste Giraud
Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 5 mars 2014 à 17h26

La perte par la France de son AA+ (transformé en AA par Standard & Poor's) avait une fois de plus été traitée avec mépris par le gouvernement français. Quelle sera la réponse cette fois au placement sous surveillance renforcée de la France, par la Commission Européenne dans un rapport publié ce mercredi 5 mars ?

Car c'est une autre paire de manches : Lorsqu'une agence de notation change la note d'un pays, ce sont les marchés qui décident, ou non, de le sanctionner, et en l'occurence, le dernier changement de note de la France a eu peu de conséquences, car les marchés avaient déja anticipé la perte du triple A, puis du AA+. La Commission, elle, dispose d'un pouvoir de sanction non négilgeable. Elle peut contraindre un pays membres à appliquer des mesures qu'elle édicte, peut soumettre le pays à des amendes, non pas en milliers ou en millions d'euros, mais en centaines de millions voire en théorie, en milliards.

Plus embêtant encore : Bruxelles considère que la France fait désormais partie des très mauvais élèves de la classe européenne, en plaçant le pays dans le même sac que l'Espagne et l'Irlande, deux pays que la Commission a aidé à sortir de l'ornière. En échange d'un soutien financier, accompagné par le FMI, ces deux pays ont appliqué à la lettre les consignes de la Commission et du Fonds Monétaire International, en réformant en profondeur les règles du marché du travail, en réduisant les traitements des fonctionnaires, en taillant dans les retraites... autant de mesures que la France se refuse jusqu'ici à adopter.

D'après Bruxelles, seule la Croatie, la Slovénie, et l'Italie sont dans une situation pire que la France, avec des déséquilibres macroéconomiques supérieurs encore.

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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