La ville de Paris va remettre au goût du jour le principe de l'écotaxe, mise à mal par la « fronde » des Bonnets rouge bretons. Un dispositif va ainsi voir le jour pour taxer les poids lourds transitant sur le périphérique parisien.
Déjà des portiques installés
Ce dispositif, qui sera présenté durant le Conseil de Paris fin septembre, est porté par Christophe Najdovski, l'adjoint en charge des transports. Il se déroulera en deux étapes; la première est programmée dès le 1er octobre et constituera en une « période de test » durant laquelle les péages ne ponctionneront aucune taxe. La vraie mise en route du système est attendue pour le 1er janvier 2015. Le périph' est déjà équipé de quatre portiques de contrôle, qui collecteront le fruit de la taxe automatiquement, en utilisant les données GPS.
Les principaux touchés par cette nouvelle taxe seront les camions de plus de 3,5 tonnes, qui devront régler 0,13 centimes d'euro par kilomètre (avec de grandes disparités suivant la taille du poids lourd). La ville de Paris compte récupérer 5 millions d'euros par an de cette manne, provenant des quelques 242 000 camions qui circulent tous les jours sur les routes d'Ile-de-France.
550 millions d'euros par an
Le coût de cette taxe étant relativement minime, Christophe Najdovski espère que les marchandises et les biens qui transiteront par les poids lourds ne verront pas leurs prix augmenter. Il espère surtout que les transporteurs se tourneront vers des modes moins polluants, comme le ferroviaire, voire le fluvial.
Cette écotaxe « new look » n'est pas réservée à la région parisienne. Elle touche en fait 4 000 kilomètres dans toute la France : l'État en attend 550 millions d'euros par an. La FNTR, organisation patronale du transport routier, s'est donnée jusqu'à la fin du mois pour se décider sur un mouvement de protestation.