Avec le Confinement 2, les salariés qui le peuvent doivent télétravailler, Elisabeth Borne, ministre du Travail, ayant même précisé que ce n’était pas « une option ». Mais les salariés sont inquiets : ils craignent que leurs pratiques addictives vont exploser… et de fait nuire à leur santé.
Cannabis, alcool, tabac, écrans… les Français craignent de ne plus décrocher
Durant le premier confinement déjà de nombreux Français ont jugé que leurs consommations de produits nocifs pour la santé, en particulier le tabac, a augmenté : le stress et l’anxiété produits par l’une des périodes les plus étranges de l’histoire moderne n’a pas aidé. Mais avec le Confinement 2, les choses ne feront qu’empirer.
Ainsi, GAE Conseil a demandé à l’institut de sondage Odoxa d’interroger les premiers concernés, les télétravailleurs et les salariés. Publiée mercredi 4 novembre 2020, l’enquête révèle une véritable inquiétude : 56% des sondés jugent que le télétravail, généralisé durant le confinement, a des risques d’être nocif pour la santé. Les pratiques addictives pourraient en effet exploser.
Si 52% jugent que les Français en télétravail vont renforcer leur consommation de médicaments, ce sont surtout le tabac (75%), l’alcool (66%) et le cannabis (55%) qui font peur.
Toutefois, une pratique addictive bien plus sournoise remporte la palme des craintes : l’hyperconnexion. 81% des sondés jugent qu’elle va augmenter, notamment car il est très difficile de faire une distinction entre vie privée et travail lorsqu’on passe toute la journée à domicile : les lieux de vie (salon, chambre, cuisine) ne se trouve en effet qu’à quelques pas du lieu de travail (le bureau, pour les plus chanceux).
Les Français veulent être accompagnés
Lucides, les sondés estiment que le télétravail va être l’avenir de certains métiers : ils sont 83% à estimer qu’il va se pérenniser dans les habitudes des entreprises, même si les managers sont réticents en général à accorder autant de liberté aux employés (le télétravail empêchant un contrôle sur les activités du salarié).
Ainsi, face à cette pérennisation et le risque d’augmenter des pratiques nocives pour la santé, ils sont une large majorité (82%) à estimer que les entreprises et le management doivent s’adapter, notamment avec un accompagnement des salariés.