Partira, partira pas… ? Le patron d'Airbus, Tom Enders, est sur la sellette. Plusieurs enquêtes visant le constructeur aéronautique fragilisent le président exécutif du groupe.
Tom Enders est dans une position délicate. Le patron d'Airbus pourrait ainsi ne pas briguer de troisième mandat, alors que l'actuel s'achèvera en avril 2019. Il pourrait même partir plus tôt que prévu… Plusieurs enquêtes visent en effet le groupe, à commencer par celles initiées en Allemagne et en Autriche concernant la vente de 18 avions de combat Eurofighter alors que Tom Enders était le dirigeant de la branche Défense d'Airbus. Il y a aussi ces enquêtes du Parquet national financier et son homologue britannique, touchant cette fois à des transactions avec le Kazakhstan sous la présidence de Nicolas Sarkozy.
Parfum de corruption
Un parfum de corruption plane autour de ce dossier, qui pourrait pousser le président exécutif et son numéro 2, Fabrice Brégier, à partir plus tôt que prévu ou à ne pas chercher à briguer de nouveaux mandats (en avril 2019 pour le premier, l'année prochaine pour ce dernier). Le Figaro laisse en tout cas entendre que la décision de Enders était prise et qu'il en avait informé l'Élysée. Néanmoins, le patron d'Airbus a voulu remettre les pendules à l'heure.
Pas de troisième mandat ?
« La décision sur mon avenir en tant que président exécutif d’Airbus n’est prise ni par la presse française ou le gouvernement français, ni par aucun gouvernement. Elle est prise soit par le conseil d’administration, soit par moi-même et idéalement par un consensus entre le conseil et moi-même », écrit-il. Tom Enders indique également qu'il entend travailler dans le cadre du calendrier normal, c'est à dire jusqu'en avril 2019… à moins que quelque chose n'arrive ?