Dans un contexte de flambée de l'inflation, les Français qui épargnent sont confrontés à de nombreuses questions sur leur bas de laine. Néanmoins, le taux d'épargne reste élevé.
Avec une inflation qui dépasse les 6% et des variations de taux de rémunération très fluctuants, il est difficile d'y voir clair pour les épargnants. Selon l'observatoire BPCE, le taux d'épargne devrait s'établir à 16,2% en 2022, et 15,8% en 2023. C'est largement au-delà de la moyenne enregistrée avant la crise sanitaire, qui tourne entre 14 et 15%. Mais c'est aussi beaucoup moins qu'en 2020 (21%) et 2021 (18,7%). Les épargnants naviguent à vue, pourrait-on résumer. La BPCE relève que ce sont les ménages aisés qui ont beaucoup mis de côté ces dernières années.
Taux d'épargne élevé
Ces ménages anticipent en effet des hausses d'impôts « face à la dérive des finances publiques » et l'insuffisance des rendements dans un contexte où l'inflation érode la valeur réelle des actifs financiers les pousse à garnir un épais bas de laine. Des perspectives qui supposent donc que « la sur-épargne accumulée en 2020 et 2021, non seulement ne serait pas consommée en 2023 mais se prolongerait, certes à un rythme moindre, en 2022 ».
Taux de rémunération inférieur à l'inflation
Les épargnants recherchent les bonnes affaires et dans ce domaine, un placement pourrait les intéresser : le Livret d'épargne populaire (LEP) affiche en effet un taux de rémunération de 4,6%, contre 2% pour le livret A. La BPCE prévoit une collecte pour le LEP plus élevée que les estimations de ses économistes (7,2 milliards d'euros cette année). Le rendement du livret dépasse en effet largement le seuil psychologique, fixé à 2,5%, qui entraîne le versement d'épargne.