Le traité de libre-échange entre l’Europe et les États-Unis n’est pas prêt d’être signé. Des deux côtés de l’Atlantique, les interrogations montent concernant la viabilité d’un tel pacte qui transformerait les deux zones géographiques en un immense marché commun.
François Hollande, durant un colloque consacré au 80e anniversaire du Front Populaire, a dit le fond de sa pensée : c’est non. « À ce stade des négociations, la France dit non » au traité transatlantique (TTIP ou Tafta), a affirmé le chef de l’État. « Jamais nous n'accepterons la mise en cause des principes essentiels pour notre agriculture, notre culture, pour la réciprocité pour l'accès aux marchés publics », a-t-il ajouté.
Négociations sous pression
Il faut dire que les négociateurs sont sous pression : Greenpeace a mis en ligne 248 pages de documents confidentiels sur le projet d’accord, qui remettrait en question la santé et l’environnement. Inadmissible pour les opinions publiques, mais aussi pour le locataire de l’Élysée. « Nous avons posé des principes dans le cadre des négociations commerciales internationales. Je pense aux normes sanitaires, alimentaires, sociales, culturelles, environnementales », a martelé François Hollande.
Des discussions secrètes
Que va-t-il rester de ce traité de libre-échange ? Négocié en secret depuis mi-2013, ce projet se heurte à des blocages liés à la structure même des deux blocs géographiques. Les États-Unis ne peuvent pas garantir la réciprocité de certains échanges, ce qui donnent aux entreprises américaines plus d’ouverture que leurs homologues européennes.