La CGT sait frapper quand ça fera mal afin d’avoir l’impact le plus fort pour satisfaire le maximum de revendications. En l’occurrence, le syndicat a lancé un mouvement de grève des transporteurs de carburant.
Lancé ce vendredi 26 mai, ce mouvement intervient en plein milieu du long week-end de l’Ascension. Une date qui n’est pas innocente : les automobilistes profitent du pont pour prendre quelques vacances, et les stations essence ont habituellement une autonomie de trois jours… Les particuliers ont donc tout intérêt d’aller s’approvisionner rapidement pour ne tomber en panne sèche à la reprise du travail lundi.
Amélioration des conditions de travail
Les conducteurs de carburant réclament une amélioration de leurs conditions de travail ainsi que l’inscription des caractéristiques propres à leur métier dans la Convention collective du transport routier. La CGT rappelle qu’un chauffeur de matières dangereuses transporte 38 000 litres de carburant ou 24 tonnes d’acide pour 9,73 euros de l’heure, alors qu’il est titulaire d’un certificat spécifique obtenus après des examens qui sont renouvelés tous les cinq ans.
Un treizième mois
Les revendications portent donc avant tout sur la rémunération. La CGT exige un taux horaire de 14 euros de l’heure ainsi qu’un treizième mois. Par ailleurs, la durée journalière du travail ne devrait pas dépasser les dix heures ; enfin, les conducteurs doivent pouvoir consulter un médecin tous les six mois.