Uber de plus en plus dans le rouge en 2016

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 18 avril 2017 à 6h00
Uber Chauffeurs Greve Treve 1
25%Uber prélève 25 % de commission sur le prix d'une course.

Si le succès d’Uber, la start-up milliardaire spécialisée dans les VTC, ne se dément pas, elle ne manque pas de traverser une grosse zone de turbulences : accusations de harcèlement sexuel, de vol de brevets sans compter les désertions et le tempérament controversé de son patron, Travis Kalanick… Tout s’enchaîne. Alors, forcément, quand en plus les résultats sont dans le rouge…

Un chiffre d’affaires en hausse à 20 milliards de dollars

La bonne nouvelle, pour Uber, c’est que les clients ne manquent pas. Malgré des interdictions en série pour exercice illégal de l’activité de taxi un peu partout dans le monde, dernière en date en Italie, les clients sont toujours au rendez-vous. Ainsi, la start-up a pu enregistrer une hausse de son chiffre d’affaires en 2016 qui a atteint la somme de 20 milliards de dollars dans le monde. Une bonne nouvelle qui masque, toutefois, une dure réalité.

Malgré ses 69 milliards de dollars de valorisation atteints grâce à des levées de fonds massives, Uber n’est pas cotée en Bourse, l’entreprise ne réussit pas à gagner de l’argent. Depuis plusieurs années les comptes sont dans le rouge et Uber ne vit que sur le cash que le groupe a cumulé au fur et à mesure que les investisseurs venaient frapper à sa porte.

Presque 5 milliards de dollars de pertes en 2 ans

Uber n’étant pas cotée en Bourse l’entreprise n’a pas à publier ses résultats publiquement. Mais les journalistes ont commencé à s’intéresser à sa santé financière car beaucoup se demandent pourquoi Travis Kalanick n’a pas encore lancé d’IPO.

La réponse tient peut-être dans les résultats, décevants, d’Uber. En 2015, déjà, le groupe avait dû confirmer une perte de 2 milliards de dollars sur l’année après les indiscrétions des médias. Cette année 2016 les pertes ont augmenté : 2,8 milliards de dollars sur un an.

Des pertes qui ne tiennent pas compte de l’échec d’Uber en Chine où l’entreprise américaine a dû malgré elle s’allier avec son concurrent local, Didi Chuxing, à qui elle a vendu son activité contre une part dans la nouvelle entreprise.

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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