Uber commencerait-elle à souffrir des divers procès et interdictions qui lui sont tombés dessus en Europe et ailleurs dans le monde ? C'est possible. Car la promesse faite par le PDG de la start-up américaine sous les feux des critiques depuis quasiment son lancement a tout d'une sorte de deal de la dernière chance. Elle promet des emplois mais seulement si les pouvoirs publics sont plus tendres avec elle.
Travis Kalanick joue avec le chômage européen
La situation économique de l'Europe n'est pas des meilleures, surtout au niveau du chômage. Alors quel meilleur moyen de se mettre dans la main l'opinion publique que de promettre des emplois ?
C'est ce qu'a dû penser Travis Kalanick, PDG d'Uber, lorsqu'il a promis, à Munich, de créer des emplois. La promesse a été faite en Allemagne où Uber a été interdite, puis autorisée à nouveau et sur laquelle pend toujours un risque d'interdiction définitive, les taxis ayant fait appel.
C'est pour éviter cette interdiction qu'Uber a lancé sa promesse : si la justice évite de lui mettre des bâtons dans les roues alors le groupe pourrait créer 50 000 emplois en Europe. Une tentative d'amadouer les maires qui commencent à s'insurger en masse contre le service de VTC.
Uber interdite un peu partout dans le monde
Pourquoi cette tentative de faire pression ? Car Uber n'a pas la faveur des autorités et des taxis qui ne cessent de se battre contre le groupe américain. Autant en Europe que dans le monde.
Les interdictions foisonnent en effet : New Delhi, Portland, Las Vegas, l'Espagne, la Corée du Sud et même en France où la loi Thévenoud est entrée en vigueur le 1er janvier 2015. Mais en France Uber a déclaré que son service UberPOP, visé par la Loi Thévenoud, continuerait de fonctionner malgré l'interdiction et ce jusqu'à ce qu'une décision de justice ne soit prise.