La hausse des prix de l'essence dans les stations-service pourrait déboucher sur une flambée des mouvements sociaux à la « gilets jaunes ». Pour éviter les occupations de ronds-points à quelques mois de l'élection présidentielle et pour aider les Français les plus modestes, le gouvernement planche sur plusieurs pistes.
Comment aider les Français à traverser la mauvaise passe des carburants chers ? Le gouvernement cherche des solutions, et une des pistes sérieusement envisagées est la mise en place d'un chèque carburant, sur le même modèle que le chèque énergie. Les ménages modestes seraient les principaux bénéficiaires, comme ils peuvent profiter de l'aide du chèque énergie pour régler une partie des factures de gaz et d'électricité. Reste à déterminer le montant de ce chèque, et sa durée. Mais cette option a la faveur de plusieurs poids lourds du gouvernement comme Bruno Le Maire, qui s'est dit favorable au chèque énergie au micro d'Europe 1.
La piste du chèque carburant
Même tonalité du côté de Barbara Pompili. Sur France 2, la ministre de la Transition énergétique n'est pas entrée dans les détails : « La piste, c'est plutôt ça. Après, sous quelle forme, je ne sais pas encore parce qu'on essaie de trouver le moyen qui nous permet de toucher les bonnes personnes ». Les pouvoirs publics se retrouvent ici en porte-à-faux vis à vis de leur ambition écologique, puisqu'il s'agit ni plus ni moins que de financer les énergies fossiles…
Des annonces cette semaine
C'est pourquoi il ne serait pas question d'une baisse généralisée des taxes. Une source proche du Premier ministre a en effet confié à Capital que « cela profiterait autant à l'aide-soignante qui fait sa tournée qu'à la famille qui part en week-end en SUV ». Une piste de travail serait une déduction fiscale, comme l'explique France Bleu. Mais cette aide ne reviendrait pas dans les poches des plus modestes qui, par définition, ne sont pas imposables. Le gouvernement devrait faire des annonces cette semaine.